Un nouveau cycle de réunions a démarré aujourd’hui à Genève, sous le patronage de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), afin de parvenir à un règlement du conflit.
Le représentant spécial de l’ONU en Libye, Bernardino Leon, doit multiplier les discussions avec les principales parties du conflit. L’ancien Congrès général national (Parlement sortant, soutenu par les islamistes, notamment par le puissant mouvement Aube de la Libye, installé dans la capitale, Tripoli et revendiquant le pouvoir face au Parlement, soutenu par les occidentaux et siégeant à Tobrouk) a refusé d’envoyer des émissaires en Suisse, jugeant suspecte cette rencontre sur le sol helvète et l’accusant « de viser à appliquer un agenda étranger et à promouvoir le conflit en Libye », mais accepterait le principe de pourparlers sur le territoire libyen.
M. Leon a également pris contact avec les États-Unis, la France et le Royaume-Uni afin d’étudier la possibilité de déployer des observateurs militaires et civils en Libye et à ses frontières, dans l’hypothèse, peu probable dans l’immédiat, où toutes les milices évacueraient les villes, ports et casernes qu’elles occupent, et où une force internationale de maintien de la paix serait mise en place.
Sur le terrain, malgré les appels au cessez-le-feu, le pays est toujours le théâtre de combats et d’actions criminelles. Ainsi, Hassan al Saghir, le vice-ministre des Affaires étrangères, a été enlevé par un groupe inconnu à son hôtel de Baïda, dans l’est du pays, avant d’être relâché 24 heures plus tard. Des combats ont eu lieu ces jours-ci à Benghazi, tandis qu’au sud du pays les forces touaregs qui opèrent dans la région d’Ubari, Mourzouq et Sabha (sud du pays, aux portes du Sahara) ont accepté une trêve.