Monsieur,
Vous avez signé dans La Dépêche du 14 janvier un article qui appelle de ma part quelques précisions que je vous soumets.
Vous écrivez : « L’essayiste qui ne cache pas ses sympathies pour le mouvement d’extrême droite d’Alain Soral, Égalité & Réconciliation... ». Je ne vous ai ni vu ni entendu, et je n’ai pas souvenir d’avoir jamais dit que j’avais de la sympathie pour aucun mouvement d’extrême droite, quel qu’il soit.
Comme je me souviens bien du fait que mes agresseurs de vendredi dernier me reprochaient, à la fois d’être « proche » d’E&R et de mon « petit ami » Alain Soral, je viens par la présente vous expliquer ce qu’il en est.
Je n’ai pas de la « sympathie » pour E&R, j’en suis adhérente. Cette adhésion s’est faite quand j’ai compris qu’Alain Soral serait celui qui, après trente ans de mise sous le boisseau de mon travail par la presse, aurait le courage de me relayer.
Je ne me suis pas trompée. Il est le seul à avoir eu ce courage, et c’est grâce à lui que j’ai à présent la possibilité d’atteindre mon public.
Je lui en voue et lui en exprime une gratitude qu’aucune manœuvre de qui que ce soit ne me fera renier.
Ceux qui ont de l’honneur apprécieront. Les autres, non.
Vous citez un certain Quorentin (Corentin ?) qui « se défend d’appartenir à la mouvance antifasciste ».
Je vous charge de dire à ce monsieur, qui ne s’est pas présenté à moi, que la méthode consistant à m’empêcher de tenir une conférence sur mes travaux historiques relève bien, non pas de l’antifascisme, mais du fascisme. Ceux qui ont un peu étudié les méthodes d’intimidation et de terreur comprendront.
Ce monsieur prétendrait : « Nous sommes juste des citoyens du secteur inquiets de voir que le curé de la paroisse organise et cautionne des conférences avec une personne tenant des propos historiques nauséabonds ». Je n’ai pas connaissance que des propos historiques puissent avoir une odeur. Mais je porte à votre connaissance le fait que, quand ces olibrius m’ont agressée, je leur ai demandé à différentes reprises lequel de mes livres ils avaient lu et laquelle de mes conférences ils avaient entendue. Leur réponse a été « aucuns ».
Je vous laisse méditer cette réponse.
Il est de fait que Kontre Kulture, mon éditeur, a réédité Mein Kampf, et je profite de la présente pour signaler aux lecteurs que, s’ils désirent s’informer et s’instruire sur ce que fut l’idéologie d’Adolf Hitler, ils pourront l’acquérir pour la somme de 25 €. Je leur conseille vivement cette lecture (que je n’ai pas encore faite mais je que me réserve de faire prochainement), à telle fin de savoir ce qu’il y a dedans. On ne saurait prétendre trop en savoir sur le nazisme me semble-t-il.
On appelle cette démarche de l’apprentissage, de la culture, de l’instruction, de l’éducation, de la formation.
Lire monsieur, lire des livres est nécessaire pour apprendre ce qu’il y a dedans. Tenez, en ce moment, je suis en train de lire le Coran. Et je m’instruis beaucoup, comme je m’instruis à la lecture de tous les livres que je dévore depuis que je sais lire.
Quelques détails avant de vous quitter :
Vous avez publié de moi une image volée : à aucun moment je n’ai autorisé quiconque ni à me photographier, à publier aucun cliché.
Quand vous en aurez l’occasion, n’omettez pas d’expliquer à monsieur le maire que le droit à réunion, en France, n’est pas régi par son humeur et ses antipathies, mais par les lois du 30 juin 1881 et du 28 mars 1907, entérinées par l’arrêt Benjamin du 19 mai 1933.
Enfin pour votre gouverne, sans prétendre vous blesser, je vous signale qu’on écrit « pour manifester contre le soutien apporté » et non « contre le soutien apporter ».
Je sais, les temps sont durs et on n’a plus d’argent pour payer des correcteurs... Il en faudrait aussi pour rémunérer des journalistes produisant de l’information.