Pour ma part c’est surtout le stress en moins qui est vital. Le fait d’être indépendant du système me déconnecte d’une source de stress qui a failli ruiner ma santé. Je ne touche absolument rien du système, ni aide au logement, ni rsa ou équivalent, que dalle, je n’ai pas besoins de ça pour me faire du fric pour mes faibles besoins. En quelque sorte je fait parti de la catégorie des citoyens fantômes et c’est déjà un grand pas vers la liberté.

On accepte trop de tapiner pour des clopinettes. Qu’ils aillent se faire enculer avec leurs jobs de merde sous-payés, n’acceptons pas les conditions qu’on cherche à nous imposer. Refusons les emplois précaires, les intérims en particulier qui ont fleuris depuis une grosse décennie sur le territoire. A chaque pas en arrière les gens finissent par se plier aux exigences.

Avant dans un commerce, le client était roi, maintenant le client est traité comme une merde, une vache à lait. Dans le boulot c’est pareil, avant tu étais considéré à ta juste valeur, aujourd’hui on t’embauche ou essaye de t’embaucher en te plaçant directement dans une case de demandeur "qui en a plus besoins que l’entreprise". C’est malsain et ça t’oblige a accepter des conditions parfois très douteuses (ceux qui ont gouté aux centres d’appels me comprendront).

C’est comme un voleur dans un bus, tout le monde le voit et personne ne bronche. Si les gens étaient unis et que d’une voix ils exprimaient leur mécontentement et que tout les hommes faisaient leur travail (une branlée au voleur), il n’existerait pas le sentiment d’insécurité qui règne un peu partout. Pour le boulot c’est pareil. Si tout le monde envoyait chier ces salopards qui nous exploitent, ils seraient dans l’obligation de se plier à nos exigences.

Tout ça est tellement utopique que finalement je préfère m’occuper de mon cas et laisser les cons baigner dans leur jus.

Vous vivez de quoi alors ??

Au lieu de penser à gagner plus il faut d’abord faire le ménage dans ses supposés "besoins" que le système nous inocule par la pub. Chaque cas est différent il n’y a pas de règle, ce serait trop miraculeux. Comme le dit le "citoyen fantôme" ci-dessus (j’aime bien ce concept ;-) ça demande une part d’égoïsme. C’est retourner à son avantage l’individualisme promu par notre société, sans nuire aux autres pour ma part.

Les revenus sont le minimum de ce que me donne la société, pour qui j’ai cotisé 25 ans. Ensuite créer des rapports privilégiés et directs avec des vendeurs de légumes/fruits/viande, ça aide. Puis je n’ai jamais eu de portable avant que Free ne lance son forfait à 0 euro cette année. Pour finir j’ai un scooter électrique et j’habite en ville, et une bagnole de 23 ans diesel que l’on m’a donné (c’est fou le nombre de voitures correctes qui vont dans les casses parce-que les gens pensent que ça ne se vend plus !).

Règle d’or : pas de crédits, pas de gosse, une compagne dans le même délire (car socialement c’est mal accepté, ce qui me fait mourir de rire !)

Je ne sais pas si ce message sera lu car je poste un peu tard, mais sans prendre exemple sur personne (car chaque cas est particulier) commencez déjà à balayer le plus honnêtement possible dans vos réels besoins de consommation et vous verrez que vous pouvez peut-être vous contenter d’un mi-temps. Le temps vaut tout l’argent du monde...

A voir le documentaire de Pierre Carles "Attention Danger travail", dispo sur dailymotion en intégral.

Vous vivez de quoi alors ??

Comme je l’ai dit de tout sauf de l’assistanat. J’ai l’avantage d’avoir beaucoup de compétences mais je ne rentrerais pas dans les détails. Tout ce que je peux dire c’est que je ne suis pas un profiteur, ni un esclave. Je supporte très mal ceux qui abusent des aides sociales donc la première chose c’est de ne pas en profiter soit même. Question de principe et d’honneur.

La seule chose qui nécessite réellement du pognon c’est la bectance. Pour ça, il y a moyen de faire avec rien ou très peu. Pour ce qui est de la consommation. Je ne me souviens pas avoir acheté des vêtements par exemple. J’ai atteint ma taille adulte il y a longtemps et là encore si on oublie le paraitre "à la mode", on se contente très bien de ses quelques pantalons et chemises. Seule les chaussures sont importantes, et ça encore tant que tu n’as pas de trou dans les semelles, un petit coup de cirage donne toujours un aspect neuf.

Bref. Je sais que beaucoup d’entre nous n’ont pas les moyens de s’extraire de l’aide sociale pour mille raison. Mais c’est luxe que je néglige pas. Je n’ai aucun crédit, aucune dette, je n’utilise quasiment pas le téléphone (poste très couteux pour ceux qui sont accros à cette futilité moderne), je n’ai même pas besoin de faire attention car rien ne m’attire dans la société du spectacle.

Pourtant je bouquine, j’ai Internet, je mange bien, je suis moins stressé, je vis mieux (modulo l’ambiance géopolitique actuelle assez maussade) et je ne craint pas d’avoir un putain d’appel d’un organisme quelconque qui me menacerait ou me mettrait en demeure. Je me paye même le luxe de fumer la banque dès que j’en ai les moyens.

D’ailleurs à ce sujet. Figurez vous que j’ai eu le patron de l’agence bancaire qui gère (façon de parler) mon compte qui n’est ni un compte à découvert, ni un compte gras d’épargne. Et j’en ai profité pour lui glisser une quenelle sur la crise financière. Le mec à commencer à me dire que lui aussi était un citoyen bla bla bla pour finir sur une nouvelle géniale : L’état français aurait déjà "gagné" 238 millions d’euros en intérêts sur la somme versée lors de la première vague de la crise financière. J’ai explosé de rire à son nez. Déjà sur le fait que 238 millions c’est que dalle et que la réalité est tout autre.

S’il y a un domaine professionnel qui me pue au blase c’est la banque, les assurances, la finance en général. Tous des vendus à l’oligarchie mondialiste et convaincus en plus.

La vraie question est comment faites-vous pour vous loger ?

Le refus de consommation pour le logement, ça n’existe pas.

Et même à la campagne, ça a un coût.

La vraie question est comment faites-vous pour vous loger ?

Je paye mon loyer tout les mois tout simplement. Et les taxes quand elles tombent. Je n’ai jamais dit que je ne ramassais pas de blé, j’ai dit que je m’étais extrait du salariat et vivais en marge de tout assistanat social tout simplement. Il est évident que j’ai des sources de revenus, ça va sans dire.

J’ai connu le salariat, j’ai connu les crédits à rallonge etc ... J’ai eu la chance de pouvoir rembourser les crédits et de monter quelques affaires en indépendant. Il y a une époque où j’étais entrepreneur. C’est ma façon de vivre et surtout ma façon de voir la vie dans cette société étouffante que j’ai changé. J’ai chopé des cheveux blanc à 30 ans et à presque 40 ans j’ai déjà la barbe quasi-blanche. Le stress m’a rongé a une époque, et ce que je revendique principalement par mes explications c’est de retrouver un confort d’existence et une paix intérieure (toute relative quand même - à la connaissance de l’état du monde actuel).

Je souhaite à tout le monde de s’en sortir du mieux qu’il peut.

Ah ah... Les mecs qui nous parlent de leur liberté retrouvés alors qu’ils se couchent toujours devant leur banquier. On a pas les mêmes conceptions c’est sûr les gars. Et ceux qui ont une vie tellement cool je veux bien les rencontrer quand ils veulent pour me montrer comment ils font !