C’est dit un peu brutalement mais c’est dans la droite ligne du macronisme covidiste dématérialisateur : le Système n’a plus besoin de 800 000 profs, qui coûtent trop cher (50 milliards par an) à un État qui préfère payer le service de la dette (35 milliards par an, en augmentation vu la planche à billets des années Macron) aux banques, aux assurances et aux grands prêteurs internationaux. Les élèves du futur apprendront en ligne, il y aura des tutos avec de l’IA, le prof à l’ancienne est mort, sauf pour les jésuites et autres écoles pour riches, qui savent que la différence de culture fait tout.
Cette plongée au cœur de la fabrique des privilèges commence dans les fameuses écoles libres des quartiers chics de Paris, où les élites économiques et culturelles envoient leurs chères têtes blondes. On en recensait 150 il y a dix ans, elles sont 700 aujourd’hui. Qu’elles s’appellent Montessori, École internationale bilingue, Montaigne ou Jeannine-Manuel, elles accueillent de nombreux descendants de politiques, d’hommes d’affaires ou de stars, biberonnés de manière précoce à l’anglais, au chinois et aux sorties culturelles. Parmi les anciens de l’École alsacienne, on compte par exemple les enfants de Simone Veil, Wolinski, Martine Aubry, Élisabeth Guigou, Arnaud Montebourg, Alain Juppé ou encore de Vincent Peillon (« paradoxe extrême ») quelques années avant qu’il ne devienne ministre de l’Éducation nationale. (neoprofs.org)
Comme symbole de cette disparition, la décapitation de Samuel Paty. Si un jeune Tchétchène déraciné a fait le coup au sens propre, la décapitation au sens figuré de l’enseignant français est en cours. Le grand couteau du néolibéralisme version Great Reset est à l’œuvre.
En cette rentrée 2022-2023, tout est fait pour dégoûter les profs de leur noble métier. Certains lâchent prise, la pénurie de profs est le but, pas la conséquence. Le Système les remplace par des personnes non formées, non titulaires, même principe appliqué à La Poste : on privatise en douce les effectifs. Les deux millions de RSA sont sur les starting-blocks pour boucher les trous.
Et après E Macron dira que le système scolaire français n’est plus à la hauteur ! Mais qu’ont fait nos enfants pour mériter ça ? Quand les Français vont-ils se réveiller ? Ce pays est devenu l’ombre de lui-même ! Nous nous devons d’agir pr l’avenir de nos gosses ! https://t.co/aYWtZgaY7l
— Myriam Palomba Hebuterne (@MyriamHebuterne) August 29, 2022
La presse s’empare du phénomène, sans voir ou dévoiler la vision globale, le programme.
France Info a consacré un article à ces démissions, qui illustrent une chute des vocations.
Solange est catégorique : « À terme, je me serais transformée en professeure aigrie et ce sont les élèves qui en auraient pâti ». Ancienne institutrice, elle a décidé de quitter le métier en septembre 2019 après vingt ans de carrière dans l’Éducation nationale. Elle n’est pas la seule. Sur l’année scolaire 2020-2021, 2 300 enseignants ont démissionné, selon les chiffres du ministère révélés début juillet. Ils n’étaient que 804 quatre ans plus tôt.
Cette augmentation du nombre de démissions fait poindre des inquiétudes, à quelques jours de la rentrée scolaire, le 1er septembre. D’autant plus que quelque 4 000 postes n’ont pas été pourvus à l’issue des concours organisés en 2022, sur un total de 27 332 ouverts dans le public et le privé. Manque de reconnaissance, sentiment d’impuissance, lourdeurs administratives… Des enseignants nous racontent les raisons qui les ont poussés à jeter l’éponge.
L’État macronien dégraisse chez les pompiers et les soignants, ce qui, sans jeu de mots, est en train de mettre la France à feu et à sang. Faut-il y voir une raison de la baisse soudaine du prix des carburants ? La peur d’une intifada des Gilets jaunes ?
“La baisse du prix de l'essence, c'est une mesure concrète. Les Français voient la différence.” #MerciMacron
Ce matin, @GabrielAttal, ministre délégué aux Comptes publics dans #ApollineMatin sur @RMCInfo et @BFMTV. pic.twitter.com/4UjeVQnxXF
— Maxime BOUDET (@maxime_boudet) September 2, 2022
Les français sont réellement ravis de cette baisse du prix de l’essence qui vient à point en ces jours de rentrée.
Et on remercie qui ? @EmmanuelMacron @BrunoLeMaire
L’état agit— Lea #Renaissance (@LeaFbpe) September 1, 2022
Oh, merci Macron, et merci Total, qui ne paye pas d’impôts ou presque chez nous, et qui a évité la taxation des superprofits grâce à ses obligés du gouvernement. Ce même État à la main des mondialistes et des multinationales dégraisse maintenant chez les profs.
Quand les électeurs de gauche, que l’on retrouve majoritairement dans le corps enseignant, comprendront-ils qu’ils ont voté pour un adversaire impitoyable ?