Ce n’est pas le moment le mieux choisi. Les syndicats Alliance et Unité montent au créneau contre la charge de travail imposée à leurs collègues du Service de la protection (SDLP, ex-SPHP) au lendemain de l’annonce par le ministère de l’Intérieur de placer Aymeric Caron, le chroniqueur télé, sous protection policière.
De fait, on est loin de la mission de complaisance. Menaces de mort, divulgation de son adresse et de celle de ses parents sur Internet par Ulcan, un activiste raciste pro-israélien : la décision de la Place Beauvau est légitime. Elle n’est pas liée – comme de mauvaises langues le prétendent – à la présence de la petite amie d’Aymeric Caron au cabinet de Bernard Cazeneuve. Elle est adjointe administrative, une fonction précieuse au sein de la police, mais sans influence sur les décisions ministérielles.
Malgré tout, l’accroissement exponentiel des missions – de complaisance notamment – est une réalité. La situation est jugée « catastrophique » par Jean-Claude Delage, le secrétaire général d’Alliance, dans un courrier adressé au directeur général de la police (DGPN). Parmi ces missions, le syndicaliste cite le cas de Cindy Léoni, l’ex-présidente de SOS Racisme. Elle avait bénéficié d’une protection policière durant l’affaire Dieudonné et bien au-delà. Selon nos informations, grâce à la mansuétude de Manuel Valls alors ministre de l’Intérieur.