10 villes entièrement nouvelles sortent de terre chaque année en Chine : routes, immeubles, centres commerciaux, tout est fait pour attirer les Chinois et développer le pays.
Oui, mais ces rues, ces appartements, ces magasins, restent vides. C’est le cas de Daya Bay, dessinée pour 12 millions de personnes : 70% de ses bâtiments restent inoccupés.
Et dans le pays, ce sont 64 millions d’appartements qui sont vides, hors de prix pour la majorité des Chinois dont le salaire moyen est de 6000 dollars par an. Un appartement dans une de ces tours vaut entre 70 et 100 000 dollars.
Selon l’analyste Gillem Tulloch, la Chine est en train de créer une bulle immobilière plus grande que celle des Etats-Unis. Basiquement, l’Etat construit pour produire, mais dans un domaine où il n’y a pas de demande !
En plus de créer de la spéculation, et de la surévaluation immobilière en Chine, qui quand elle exposera, laissera une bonne partie de la population sans un sou, l’Etat est en train d’accentuer le problème de la polarisation dans le pays. Autre risque, développer une société qui vit à crédits.
Les conséquences à long terme pourraient avoir tout le contraire de l’effet voulu : une crise financière en Chine sans précédent.
Charlotte Lebouvier