Les maires doivent-ils savoir qui sont les « fichés S » dans leurs villes ? Cette question relative aux suspects que l’antiterrorisme surveille dans l’ombre empoisonne un peu le climat entre l’État et les élus. Elle devrait resurgir à l’occasion d’un grand rendez-vous entre ces acteurs publics sur le thème de la lutte contre la radicalisation, à la Cité des Sciences de La Villette, à Paris, le 24 octobre prochain.
En coulisses, les principaux représentants des exécutifs territoriaux discutent avec le ministère de l’Intérieur. Des responsables de l’Association des Maires de France (AMF), présidée par François Baroin, ont rendez-vous la semaine prochaine avec Bernard Cazeneuve pour « mettre à plat le dossier en termes juridiques et réfléchir à un code de bonnes pratiques ».
Mais le ministère de l’Intérieur est plus que réticent à l’idée de livrer aux édiles les noms des quelque 12 000 personnes supposées adhérer aux thèses de l’islamisme radical, qui ne relèvent pas de poursuites judiciaires et qui n’en feront, pour la plupart, jamais l’objet...
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Un débat d’autant plus sensible que la question des fichés S agite le débat de la primaire de la droite et du centre. Nicolas Sarkozy veut ainsi un référendum sur la rétention administrative des personnes jugées dangereuses. Un projet qui laisse sceptiques ses concurrents au premier rang desquels Alain Juppé.
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