Je suis tombé sur un "François Hollande de A à Z" d’un certain Laurent Pfaadt dans la bibliothèque d’un parent. C’est écrit très gros, je l’ai parcouru debout devant le rayonnage, littéralement consterné.
C’est un panégyrique d’un autre age, et j’en sais qqch, moi qui ai lu nombre de biographies de chefs d’état commandités à des journalistes, pour des raisons diverses (oui je lis des bouquins bizarres, à qui le dis-tu) et à la syntaxe douteuse, qui plus est.
À la lettre "F", il y a l’article "Finance" qui fait une demi-page, un paragraphe, qui reprend mot pour mot le speech pour enfants qu’il nous avait fait, tu sais "mon adversaire blah" assorti d’un "François Hollande a toujours souhaité un encadrement strict du monde de la finance" un truc de cette eau, je te jure. Et c’est tout. Fin de l’article "Finance" (nan, ça dit pas que la semaine d’après il était à Wall Street pour miauler aux fat cats ronronnant de bonheur "I’m not the enemy") :)
Au même rayon, il y avait le monumental "Pierre Mendes France" de Jean Lacouture (Seuil, 1981) qui traînait à la maison à l’époque de sa publication et m’impressionnait beaucoup (j’avais 12 ans) j’y ai jeté un oeuil, mon Dieu quelle vielle daube moisie.
Avec des chapitres au noms évocateurs du genre "La passion d’avoir raison" et des anecdotes persiflantes de Chaban d’Elmas, Koenig et toute sa bande de potes à la buvette du Palais, c’est pas aussi indigent que le "François Hollande de A à Z" (un bouquin bleu, à la maquette pounaille, un truc gratos je vois pas autre chose) mais ça préfigurait déjà l’avenir du "livre politique" dans ce hum, pays. Pas un chapitre sur Israel, par exemple. Que des anecdotes minables, des jeux de cour du niveau "Game of thrones" pour lecteurs semi-lucides.
Ça me fait penser que j’étais tombé sur "La barbarie à visage humain" de BHL à la bibliothèque de mon collège. C’est là que j’ai commencé à comprendre que tous les livres ne se valent pas. Merci Bernard ;)
Special dedicace au boulot d’Alain Soral les équipes d’E&R, parce que c’est bien de livres qu’on parle ; salut à touzes.
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