La nouvelle émission de service public de Marc-Olivier Fogiel fait défiler sur son divan des personnalités du monde politique, médiatique, et culturel. Pour sa reprise, le 19 janvier 2016, Marco reçoit Jean-François Copé qui évoque ses souffrances passées : la rafle – heureusement ratée – de ses grands-parents pendant la Seconde Guerre mondiale, l’enquête sur ses amitiés particulières, la souffrance de sa mère, la guerre contre Fillon, la plongée en soi...
Sa profonde sincérité nous touche, au point que le lecteur non averti pourrait avoir envie, l’espace d’un instant, saisi par une empathie humaine naturelle et un élan du cœur chrétien, de voter Copé (à n’importe quelle élection). Malheureusement, la Raison reprend vite ses droits, refroidit l’émotion, et emporte la production de sentiments dans le Néant de l’Oubli.
Voici cinq extraits illustrant les souffrances du jeune Copé.
Souffrance numéro 1 : Comment ses grands-parents et parents ont échappé à une rafle nazie pendant la Seconde Guerre mondiale :
« C’est une histoire extraordinaire, moi il ne se passe pas un jour sans que j’y pense... Vous imaginez la scène, une rafle comme on voit dans les films... »
Souffrance numéro 2 : Les soupçons de fraude lors de l’affaire Bygmalion (17 millions d’euros de fausses factures dans le financement de l’UMP) :
« Mon directeur de cabinet, je lui en ai voulu bien sûr, évidemment... Parce que c’est lui qui ne m’a pas dit les choses »
Souffrance numéro 3 : L’hospitalisation de sa mère
« On voyait plus la fin du tunnel, effectivement ma mère héroïque, avec un énorme problème cardiaque, faisant face de façon incroyable, moi de mon côté essayant de tenir, on a été chercher dans les profondeurs de nous-mêmes, là, dans la famille, pour tenir. »
Souffrance numéro 4 : La plongée en soi (risque de noyade)
« Les 18 mois qui viennent de s’écouler ont été pour moi des mois très importants parce que ce sont des mois où j’ai plongé vraiment au plus profond de moi-même... »
Souffrance numéro 5 : L’élection à la tête de l’UMP, et la victoire douteuse sur François Fillon :
« Bien sûr que j’ai jamais triché, bien sûr que j’ai gagné cette élection d’un chouïa ! »