Le mouvement a érigé des barrages routiers dans la quasi-totalité des États de cet immense pays. Les camionneurs bolsonaristes, encouragés par le silence de Jair Bolsonaro, ont étendu mardi les barrages routiers à travers le Brésil pour s’opposer à la victoire à la présidentielle, dimanche, du champion de la gauche Luiz Inacio Lula da Silva.
Le mouvement des camionneurs, qui n’a pas de leaders identifiés, a commencé dès dimanche soir et a fait tache d’huile. Lundi, à la mi-journée, des barrages avaient été montés sur 227 routes nationales dans la quasi-totalité des États du Brésil mais surtout dans le sud et dans les régions de São Paulo et de Rio de Janeiro. L’autoroute Dutra, qui relie Rio et São Paulo, les deux plus grandes villes du pays, a été bloquée en plusieurs points.
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« Nous attendons que Bolsonaro s’exprime »
Le mouvement des chauffeurs routiers a déjà provoqué d’importantes perturbations dans cet immense pays qui dépend presque exclusivement de la route pour les déplacements et le transport de marchandises. Les compagnies de bus ont annulé de nombreuses liaisons régionales, après que des centaines de passagers sont restés immobilisés pendant plus de 24 heures sans pouvoir se nourrir. À l’aéroport international de Guarulhos, à São Paulo, 25 vols ont été annulés lundi et mardi matin en raison des manifestations.
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La police routière fédérale (PRF), dirigée par un bolsonariste, est quant à elle restée passive, voire s’est montrée complice des camionneurs. Une vidéo montre par exemple un policier dans l’État de Santa Catarina, dans le Sud, demander aux manifestants qu’ils « résistent » pendant 72 heures pour donner le temps à Bolsonaro de décider de sa position.
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