À l’occasion du 44e anniversaire de la révolution islamique de février 1979, le Guide suprême de la révolution iranienne, l’ayatollah Ali Khamenei, a décidé d’accéder à la demande de Gholamhossein Mohseni-Ejei, le chef du système judiciaire iranien, et de gracier des milliers de détenus.
L’ayatollah Khamenei attribue régulièrement des grâces collectives lors des grandes fêtes religieuses ou nationales, en accord avec la justice. Cette annonce intervient deux jours après la libération sous caution, après sept mois de détention du réalisateur iranien Jafar Panahi.
L’ayatollah Ali Khamenei « a accepté de gracier et de réduire la peine d’un nombre important d’accusés en lien avec des incidents récents ou ayant été condamnés » dans d’autres affaires, annonce le communiqué publié sur le site de M. Khamenei.
Dans une lettre adressée à Ali Khamenei, Gholamhossein Mohseni-Ejei a justifié sa demande de grâce par le fait que, selon lui, « de nombreuses personnes, notamment les jeunes, ont commis de mauvaises actions et des crimes en raison de l’endoctrinement et de la propagande de l’ennemi ».
« Les plans des ennemis étrangers et des courants contre-révolutionnaires ayant échoué, beaucoup de ces jeunes regrettent leurs actions », ajoute le chef du pouvoir judiciaire, alors que l’intensité des manifestations a fortement diminué.
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De son côté, l’autorité judiciaire a annoncé sur son site Mizan Online News Agency que les individus arrêtés en lien au mouvement de protestations ne seront relâchés que s’ils signent une « déclaration de remords et un engagement écrit de ne pas répéter un crime intentionnel similaire ».
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