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Les USA sont en train de devenir une URSS 2.0, selon une ancienne du renseignement américain

Rebecca Koffler, ancienne officier des services américains, a mis en garde contre une dérive « soviétique » des États-Unis, entre atteintes aux libertés et règne du politiquement correct.

 

Alors qu’en France des débats sémantiques font rage autour du terme « dictature » dans le sillage des restrictions sanitaires, aux États-Unis une ex-officier du renseignement militaire a mis les pieds dans le plat. Dans un article pour Fox News, Rebecca Koffler a ainsi mis en garde contre une dérive totalitaire de son pays, qui lui rappelle de plus l’Union soviétique d’où elle a émigré.

L’ex-agent a notamment fustigé les opérations de surveillance de l’Agence nationale de la sécurité (NSA) et du Bureau fédéral d’enquête (FBI) à l’encontre de certains politiques. Elle a cité en exemple le cas de Carter Page, conseiller de campagne de Donald Trump, dont la mise sur écoute a fait polémique.

« Étant née et ayant grandi dans un État totalitaire, je suis familière des gouvernements qui espionnent les citoyens ordinaires. Les récentes révélations sur la surveillance par la NSA m’ont ramenée il y a 30 ans dans un endroit qui n’existe plus, mon pays natal, l’Union des républiques socialistes soviétiques », écrit ainsi Rebecca Koffler pour Fox News.

L’ancienne gradée a rappelé que l’espionnage de simples citoyens est l’une « des caractéristiques du totalitarisme », ajoutant que la mésaventure de Carter Page en disait long sur le sentiment d’impunité des « apparatchiks gouvernementaux ».

 

« Cancel culture »

Rebecca Koffler se dit également inquiète de la « cancel culture », qui déborde des campus américains pour imposer le politiquement correct dans toute la société. Un conformisme de rigueur, qui lui rappelle celui de la société soviétique.

« En Amérique, il existe désormais des opinions "correctes", celles de la classe dirigeante […] et ce qu’on appelle en russe des opinions "incorrectes" (nekorrektnoye). Les Américains ayant des opinions contredisant l’orthodoxie idéologique des progressistes sont licenciés, "annulés" par des militants, interdits de parler sur les campus universitaires », explique-t-elle ainsi dans son article.

Des logiques que l’ancienne officier voit également à l’œuvre sur les réseaux sociaux où les géants de la technologie, surnommés Big Tech, traquent les opinions divergentes. Une allusion aux politiques de modération de certains réseaux sociaux qui ne cessent en effet d’interroger. Début juillet, Donald Trump avait d’ailleurs engagé une plainte collective pour « censure illégale » contre plusieurs réseaux sociaux ayant suspendu ses comptes.

 

Société à deux vitesses

Rebecca Koffler met également en garde contre les promesses de gratuité qui se multiplient aux États-Unis. Fin avril, Joe Biden avait notamment annoncé débloquer des fonds pour faciliter les gardes d’enfants ou mettre en place une université communautaire gratuite. Des promesses qui rappellent à l’ex-agent les systèmes socialistes, où tout était censé être fourni gratuitement par le gouvernement.

En réalité, le modèle soviétique a souvent débouché sur une société à deux vitesses, où la nomenklatura avait droit à tout, quand le peuple était forcé de « faire la queue pendant des heures pour obtenir des produits de base ». Une logique que Rebecca Koffler croit déjà avoir vue à l’œuvre durant la pandémie.

« Le double standard que les Américains ont connu pendant les confinements m’a rappelé l’URSS : les politiciens sont allés dans des restaurants chers, se sont fait couper les cheveux et ont voyagé luxueusement, tandis que le reste d’entre nous a souffert, laissant pousser ses cheveux et essayant de calmer les enfants, intenables durant les cours à distance », résume-t-elle ainsi.

En France, des polémiques sur ces doubles standards avaient aussi vu le jour, à propos notamment des dîners clandestins. Plusieurs personnalités politiques avaient alors été soupçonnées de se rendre dans des restaurants, au mépris des mesures de confinement.

Et du côté de la Russie...

 






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13 Commentaires

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  • #2777072
    Le 31 juillet 2021 à 23:47 par l’écran de fumée
    Les USA sont en train de devenir une URSS 2.0, selon une ancienne du (...)

    Rébecca Koffler à quel avis sur l’Israël, le pays qui écoute via des logiciels espions la terre entière et assassinee allègrement sur tous les continents ?

     

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    • C’est d’ailleurs tout à fait fascinant d’observer le développement des dispositifs d’espionnage et de contrôle israélien et la dynamique de bolchevisation des pays occidentaux.

       
    • Bolchevisation ultralibérale de la planète : sacré oxymore !! Je ne savais pas que les bolchos luttaient pour la concentration des richesses dans quelques mains. Ils auraient dû adorer le tsarisme alors.... !??
      De toute façon la Russie, immense empire, a toujours nécessité un contrôle drastique des opposants , séparatistes, espions étrangers etc... : la police secrète du Tsar , l ’Okrana, était partout , comme le KGB, FSB, ...et les prochains.

       
  • #2777125

    Et la Russie devient un national RÉALISME.......paradoxe de la phénoménologie de l’esprit par excès....le jour d’après le rêve communiste & le rêve de cinéma qui a tout réalisé.en images pour ses perpétuels ados rêvant de super héros....le spectacle de la société anonyme à irresponsabilité infinie qui se fait peur de son néant, un co-vide glacial médicalisé & auto infligé cette fois.....au Texas les cowboys/terriens.... résistent !
    20000 lieues sous les mythes, titre de mon seul & prochain ouvre âge ....en distillation...ah l’Esprit & l’alcool, spirit, sont souvent confondus par la vérité de la ...police & du public !

     

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  • #2777170

    60 ans après Douglas Reed... même dans le "renseignement" ils en manquent mais bon...

     

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  • #2777235

    En URSS, tous les citoyens étaient égaux, mais il y en avait un petit groupe plus égaux que les autres : la nomenklatura. On s’est aperçu ensuite que c’était une horrible dictature (KGB, goulags, tout ça...) et pas une « démocratie ». Heureusement, ici, nous avons une vraie démocratie (à ce qu’on dit), avec une « démoklatura », mais ce n’est pas la même chose...

     

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    • "Horrible dictature ", carrément, dont une majorité de Russes a un bon souvenir et même regrette ( et Staline élu plus grand héros russe dans tous les sondages auprès de la population russe , si, si...tappez dans Google). Même Zemmour ( du Figaro !) a dû le répéter récemment . Pour comprendre cela il est fortement conseillé de se renseigner sur ce qu ’était la société tsariste, quasi féodale encore au 20 ème siècle.
      Même chose pour la Chine, allez parler aux Chinois de "l’horrible dictateur Mao", ça les amusera venant d’un Français, un Occidental ( bon souvenir laissé là-bas par nos armées coloniales civilisées et démocratiques) .

       
    • #2777813

      @jean
      Cette qualification d’« horrible dictature » qui vous chagrine est en effet discutable ; aucun régime politique n’est parfait : l’impossibilité d’en trouver un est certainement consubstantielle à la nature humaine qui, elle aussi, n’est pas parfaite. J’ai simplement voulu dire que, après des années où le régime soviétique était encensé par la bien-pensance, il a été ensuite vilipendé lorsqu’on a reconnu les crimes de Staline que l’on ne voulait pas voir avant.
      Mais l’objet de mon message n’est pas de faire une analyse comparée du degré de nuisance des dirigeants selon les régimes, mais de constater que, quel que soit le régime, il apparaît toujours une classe de privilégiés qui s’exonèrent des obligations imposées à l’ensemble du peuple : ils sont plus égaux que les autres, comme disait Coluche. En ce sens la « démocratie », telle qu’elle est pratiquée ici n’est pas plus reluisante que les « dictatures » et « républiques bananières » que l’on se plaiît à critiquer ailleurs.

       
    • @grosbill
      Je suis tout à fait d’accord avec ton analyse anarchiste : toute forme d’état est une dictature au service de certains.
      Sur Staline : je ne m’ attriste pas, au contraire je me marre de voir tous ces petits français dressés à le haïr sans se demander pourquoi ce personnage est la bête noire de nos exploiteurs ( banques, MEDEF et leurs médias et gouvernement valets) , qui peuvent,maintenant
      que cet état a disparu, détruire tout ce que l’URSS avait amené ici par le PCF, CGT, CNR : congés payés, retraite pour tous (répartition) , sécurité sociale, fonction publique,etc...ces andouilles de Français vont tout perdre et en plus détestent celui par lequel ils l’avaient obtenu , au motif qu’ il aurait martyrisé le peuple russe.....dont il est le héros absolu en fin de compte .Ubuesque ! Et surtout pathétique pour nos concitoyens, je crois qu’on ne peut plus rien pour eux...ils prennent sans doute les Russes pour des débiles qui n’ont rien compris à leur histoire.
      PS : la bien pensance a toujours détesté Staline ( de la droite jusqu’aux Trotskistes) dans les années 30/40 c’était " plutôt Hitler que Staline ", ce qui a donné Vichy, mais maintenant, Shoah oblige, c’est " Staline =Hitler " .

       
  • #2777294

    "Faciliter les gardes d enfants" et organiser "une université communautaire" c est à dire gratuite quelle horreur ! Biden est un dangereux communiste !

     

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  • #2777341

    Il n’ y avait pas plus de queues en URSS qu’ à Paris à midi devant les boulangeries, sandwicheries ...il suffit de prendre des photos et de les envoyer en Russie pour faire la même propagande en sens inverse : c’est ce que m’ont répondu des Russes devenus parisiens ( et parfaitement anti communistes donc objectifs sur l’URSS) quand j’évoquais le sujet. De toute façon, queue ou pas, en France comme en URSS on était servi...contrairement aux 20% d’ États-uniens qui mangent à la soupe populaire et vivent sous le seuil de pauvreté depuis des lustres (et qui n’ont aucun accès à la santé, retraite, éducation supérieure etc ...trop chères).
    Il est urgent d’arrêter de relayer la propagande ultralibérale des Anglo-saxons qui nous imposent de plus en plus leur modèle de société (jungle).

     

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  • Rebecca Koffler...un agent. Ni des États-Unis ni d ex URSS.

     

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