Masturbation compulsive, consommation effrénée de vidéos pornographiques, multiplication des expériences sexuelles virtuelles… L’addiction sexuelle prend aujourd’hui une tournure de plus en plus virtuelle avec les nouvelles formes de dépendance aux images sexuellement explicites visibles sur les écrans. […] Réalisée à partir d’un échantillon à la fois représentatif (méthode des quotas) et significatif d’hommes attirés par les hommes (848 gays, bisexuels ou hétéros curieux), cette enquête met en exergue l’importance et les conséquences de l’usage des sites pour adultes dans cette catégorie de la population qui exploite plus que d’autres les possibilités de sexualités virtuelles offertes par les nouvelles technologies.
La consommation de contenus pornographiques est beaucoup plus intense chez les hommes qui aiment les hommes que dans le reste de la population masculine […].
Et pour plus d’un sur dix, le porn occupe même une place quotidienne dans leur vie […].
Cette surconsommation de films pornographiques va de pair avec un recours beaucoup plus répandu à d’autres supports d’excitation comme les webcams […].
Fervents adeptes de ce « cyber-onanisme » prenant la forme de séances de co-masturbation assistées par webcam, ils expriment aussi un gout prononcé pour les échanges d’images sexuelles par téléphone […].
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Enfin, il est intéressant de relever que les hommes qui aiment les hommes expriment aussi un goût prononcé pour des scénarios pornographiques hétérosexuels. En effet, s’ils regardent avant tout des scènes de sexe homosexuel (65 %), près de la moitié (49 %) regardent aussi des films pornos « hétéros » avec un homme et une femme.
Selon certains spécialistes, ce goût des gays pour des contenus pensés à l’origine pour un public hétéro refléterait « un désir « féminin » pour des corps « masculins » d’autant plus fort que les gays percevraient la masculinité hétérosexuelle « comme plus authentique et plus virile »
Les gays/bis/hétéros curieux interrogés se distinguent par une très nette suractivité masturbatoire […].
Or, cette hyperactivité masturbatoire apparaît intrinsèquement liée à leur accès à des supports d’excitation sexuelle comme les sites de pornographiques en ligne […].
Ainsi, plus d’un tiers des gays, bis et hétéros curieux (37 %) reconnaissent être aujourd’hui « addicts » à au moins une forme de stimulation sexuelle artificielle […].
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