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Où en est-on du populisme en France en 2019 ? La nouvelle édition de l’étude Ipsos Global Advisor met en lumière un système qui ne convainc plus les Français : ils sont en effet 73 % à estimer que l’économie est « truquée » en faveur des riches et des élites, un chiffre en croissance de 3 points par rapport à 2016.
Plus globalement, 46 % des Français pensent que le système ne fonctionne plus, un chiffre toutefois en baisse par rapport à 2016, où plus d’un Français sur deux (52 %) partageait cette opinion.
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À l’échelle mondiale, l’impression d’un système défaillant est partagée par 54 % des personnes interrogées, avec des pics en Europe de l’Est (84 % en Pologne) ou en Amérique Latine (78 % au Brésil).
Ce constat s’accompagne d’une crise de la représentation : en France, 3 Français sur 4 (75 %) déclarent avoir l’impression que les partis traditionnels et les politiciens ne se soucient pas des gens comme eux, ou encore ne les comprennent pas (72 % des Français, soit +10 points par rapport à la moyenne mondiale). Une tendance qui a augmenté structurellement ces dernières années partout dans le monde […].
Pour répondre à une représentativité vue comme défaillante, 77 % des Français perçoivent l’arrivée d’un leader fort, capable de casser les règles, comme une solution pour améliorer la situation du pays. Un chiffre bien au-dessus de l’opinion mondiale (49 %), plaçant l’hexagone en tête des pays les plus prononcés sur cette question. Par ailleurs, seuls 4 % des Français émettent un fort désaccord avec cette idée.
65 % des Français sont également convaincus qu’un tel responsable politique permettrait d’inverser la tendance et de reprendre le pays des mains des riches et des puissants […].
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Dernière brique du populisme : le nativisme, et l’immigration, qui reste associée à une menace. Ainsi, plus d’un Français sur deux (65 %) pense qu’accueillir les migrants n’améliorera pas la situation du pays. Par ailleurs, 45 % des Français estiment que l’arrivée de migrants prive les Français de services sociaux, une croyance qui a toutefois tendance à reculer en France […].
Enfin, l’idée que les Français devraient être prioritaires dans l’attribution d’un emploi a progressé en France sur les trois dernières années : elle en convainc 54 %, en augmentation de 3 points depuis 2016.
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