Washington reproche à la troisième banque française ses financements passés de personnes et de pays jugés coupables d’activités terroristes par les États-Unis. L’année dernière BNP Paribas avait dû s’acquitter d’une amende record de 8,9 milliards de dollars.
Le Crédit Agricole est sur le point d’aboutir à un accord avec les autorités américaines pour tourner la page sur ses financements passés de personnes et de pays jugés par les États-Unis coupables d’activités terroristes. La troisième banque française s’attend à cette occasion à verser de 900 millions à un milliard de dollars à diverses agences fédérales et étatiques. De sources américaines on indique que les faits reprochés à l’établissement couvrent la période 2003-2008.
L’affaire rappelle celle qui a touché BNP Paribas en 2014. Le groupe bancaire européen avait dû l’an dernier verser une amende record de 8, 9 milliards de dollars et en outre plaider coupable de délits passibles de sanctions pénales, pour avoir également financé en dollars des transactions au profit de clients en Iran, au Soudan et à Cuba. La dureté des sanctions infligées à BNP Paribas a été expliquée au Département de la justice par l’absence de coopération initiale de ses responsables et par sa récidive en dépit de mises en garde par les autorités fédérales. Bien qu’une fois de plus les opérations visées par les américains concernent l’Iran et le Soudan, il ne semble pas que les circonstances aggravantes du cas de BNP Paribas soient réunies dans le dossier constitué par les procureurs américains contre le Crédit Agricole. Ce dernier a indiqué le mois dernier avoir constitué des provisions d’1, 6 milliard de dollars en vue de régler des litiges faisant l’objet de négociations « très avancées ».