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Les États-Unis ignorent le nombre d’employés privés qu’ils ont sous contrat

Alors qu’il est confronté à des difficultés avec ses prestataires, à l’image de l’affaire "Blackwater" en Irak, le gouvernement américain avoue ne pas savoir avec précision le nombre d’employés privés qu’il a sous contrat en Afghanistan.

Le gouvernement américain ne sait pas avec précision combien d’employés de sociétés privées sous contrat avec lui se trouvent en Afghanistan, a déclaré lundi une commission indépendante.

Les effectifs des sociétés privées dépasseraient le nombre de soldats américains déployés dans le pays - environ 68.000 - et les scandales provoqués par les actes de certains employés du privé ont suscité de nombreux appels à renforcer leur contrôle.

Les conclusions présentées lundi par la commission sur les contrats en temps de guerre, un organe indépendant et bipartisan mandaté par le Congrès, témoignent de différences béantes selon la méthode de recensement utilisée pour dénombrer les effectifs des sociétés privés.

Le comptage manuel réalisé par le Commandement central de l’armée dénombre 74.000 personnes au 30 juin dernier, soit plus du double du chiffre avancé par le Pentagone.

"J’ai comme envie d’hurler (...) Pourquoi, si c’est si important, ne sommes-nous pas capables de faire quelque chose d’aussi simple ?", s’est interrogé Christopher Shays, ancien élu républicain et co-président de la commission.

Gary Motsek, responsable du département de la Défense, a reconnu que les efforts pour mettre en place un système de recensement efficace étaient jusqu’ici restés lettre morte.

"Nous avons échoué", a-t-il dit, souhaitant que ces dispositifs soient mieux financés et régulés.

Les Etats-Unis ont connu ces dernières années d’importantes difficultés liées aux prestataires engagés en Afghanistan ou en Irak, à l’image de l’affaire "Blackwater", nom d’une société de sécurité privée dont certains gardes ont été accusés d’avoir ouvert le feu dans Bagdad en 2007, tuant au moins 14 civils non armés.