Dopée par les hydrocarbures de schiste, la production américaine a dépassé l’an dernier celle de l’Arabie Saoudite, selon les statistiques annuelles de BP. Une première depuis 1975, qui confirme la perte de vitesse de l’Opep, selon les observateurs.
Après être devenus les premiers producteurs mondiaux de gaz naturel, devant la Russie, les États-Unis sont devenus les rois du pétrole. Le pays a ravi l’an dernier la place de premier producteur mondial de pétrole à l’Arabie Saoudite, selon les statistiques annuelles de BP, les premières à le placer sur la première marche du podium. Du jamais vu depuis 1975. L’Agence internationale de l’énergie attendait ce changement pour la fin de la décennie mais le tournant a finalement eu lieu avec quelques années d’avance.
Les Américains ont produit l’an dernier 11,644 millions de barils par jours de pétrole (brut et liquides de gaz naturel) alors que le royaume wahhabite n’en a produit que 11,505 millions. Les États-Unis ont aussi creusé l’écart avec la Russie, troisième producteur mondial, qui n’a extrait « que » 10,838 millions de barils l’an dernier. Selon BP, la production américaine a enregistré une hausse de 1,6 million de barils par jour l’an dernier, « de loin la plus grosse croissance au monde ». Et cette hausse a été continue : « le pays est devenu le premier à augmenter sa production de 1 million de barils/jour pendant trois années consécutives », soulignent-ils. Sur la même période, la production de l’Arabie Saoudite n’a progressé que de 112.000 barils et celle de la Russie de 61.000 barils.