Un petit coucou en passant au socialisme à la française qui est en train de disparaître après 50 ans d’existence, ou presque : il est né en 1969.
Ce n’est évidemment pas le soclalisme qui est mort en France – la résistance populaire à l’oligarchie prend d’autres formes – mais le Parti socialiste, cette synthèse des mouvements de gauche apparus sur les flancs du Parti communiste après la Seconde Guerre mondiale. Un parti né véritablement en 1905 sous l’impulsion de Jean Jaurès, dont les leaders se réclament régulièrement. Même Cambadélis, c’est dire.
Aujourd’hui le PS se cherche un leader, Benoît Hamon ayant complètement disparu des radars, surtout après son courageux sacrifice de 2017...
- Peut-être que Benoît a pris le socialisme et la défense des faibles et des pauvres un peu trop à la légère...
On l’a dit, le socialisme à la française a émigré sous d’autres cieux plus cléments que l’ancienne maison de Solférino : il s’est scindé en deux colonnes, l’une vers Macron, l’autre vers Mélenchon. La pure colonne PS est, elle, résiduelle : à la législative partielle de Belfort qui a eu lieu ce dimanche 28 janvier 2018, le score du candidat socialiste a été, comment dire, difficile à avaler.
« Dans un contexte de très faible participation (29%, soient vingt points en moins par rapport à l’élection de juin 2017), le candidat socialiste Benoît Courty a en effet réalisé un score particulièrement bas, en réunissant 2,6% des suffrages, arrivant 7e du srutin. Un score qui a eu l’heur de réjouir le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon qui, s’appuyant sur les résultats partiels, a même vu le PS derrière LO. » (Source : LCI)
Belfort : la droite garde son siège. Macron perd 10 points. La France insoumise passe 3ème, nettement devant le FN. Le PS à 1% perd son match avec LO à 1,7%.
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 28 janvier 2018
Voici les résultats définitifs : en 1er LR avec 39%, en 2e LREM avec 26,7% et en 3e LFi avec 11,6%. Le Front national (Sandri) perd beaucoup en route puisqu’il culmine à 7,5%, la candidate des Patriotes (Montel) réunissant elle 2% des voix.
Si le vieux croco Méluche se félicite de la raclée du candidat PS, ramené au niveau de LO, le jeune député Quatennens se réjouissait dimanche du fait que LFi était passée devant le FN. Certes, ce n’est qu’une élection partielle, mais elle donne un avant-goût de la redistribution des cartes politiques après 9 mois de Macron gestion.
Le PS est mort, le PC inexistant, la droite conservatrice est toujours là, le FN n’arrive pas à surnager, et la seule opposition au système droite/gauche est la montée de La France insoumise. Qui ne vole pourtant pas bien haut avec 11%, ce qui est son score moyen national, sauf en cas de présidentielle.
Conclusion ?
Les Français ont semble-t-il compris que la gauche sociétale était un piège mais font encore confiance, dans leur grande majorité (39% + 26% = presque 66% !) au système classique qui les mène en bateau depuis 40 ans.
La barque PS a coulé mais les Français de sensibilité de gauche ont sauté dans deux autres faux canots de sauvetage... prévus à cet effet.
La paupérisation – cette répression économique – et la terreur – la répression terroriste – n’ont visiblement pas suffi à leur ouvrir les yeux. Ils font encore confiance à une élite qui leur ment, qui les exploite et qui décide pour eux, toujours dans son intérêt, jamais dans le leur. Le niveau de conscience n’est pas encore assez élevé. Patience !