Le visage de nos ancêtres masculins est devenu plus fort et plus charnu pour mieux se protéger des coups de poing. C’est que déclarent des biologistes évolutionnistes dans une nouvelle étude que rapporte le journal scientifique Biological Reviews.
Une étude précise, des fossiles, a montré que la structure osseuse du visage de l’australopithèque n’était peut-être pas la conséquence de son régime alimentaire. Cet ancêtre reculé de l’homme n’aurait pas, selon le Professeur Carrier, été un mangeur de noix mais un mangeur de fruits.
Ce qui a façonné réellement la structure du visage de cet ancêtre aurait plutôt été selon lui la concurrence féroce pour les femmes et les matières premières. Les parties du visage qui ont changé le plus profondément à cette période reculée (la mâchoire, les joues, les os du nez et les orbites oculaires), étaient en effet le plus souvent abîmées lors de luttes au poing et sont celles qui diffèrent le plus entre les hommes et les femmes modernes.
« Les os de la mâchoire sont ceux qui se brisent le plus souvent lors d’une bagarre au poing. Grâce à la médecine moderne, une fracture de ce genre n’est actuellement pas la fin du monde, mais il y a 4 millions d’années, un accident de ce genre était sans doute fatal. Vous ne pouviez plus mâcher votre nourriture et pouviez mourir de faim », explique le Professeur Carrieer.
Selon la nouvelle théorie (l’hypothèse du renforcement protecteur), le visage de l’individu masculin a évolué pour offrir une meilleure protection contre les poings de l’homme - qui d’ailleurs auraient évolué pour distribuer les coups dans une sorte de course évolutionnaire à l’armement.
Les descendants de l’australopithèque, parmi lesquels les hommes modernes, ont cependant une structure faciale nettement moins robuste. Cela est dû au fait que l’existence de l’homme est devenue moins violente et qu’un visage résistant est devenu moins essentiel au fil du temps - une théorie controversée qui est approuvée par certains historiens modernes compte tenu de l’histoire contemporaine.