Toute la France retient son souffle court. Toute la France amoureuse de diversité ethnique et culturelle a les yeux rivés sur les territoires volés aux Palestiniens car aujourd’hui, samedi 18 mai 2019, c’est la grande finale du concours Eurovision de la chanson à Tel-Aviv.
La France, qui présente des candidats suicidaires depuis des années, a cette fois-ci choisi de présenter une créature du IIIe millénaire, Bilal Hassani, un transsexuel qui chante l’amour et la tolérance. Normalement, si les Israéliens ne trichent pas comme l’an passé, quand les votes du public ont été trafiqués en dernière minute pour porter la chanteuse anti-grossophobie au pinacle et détourner le concours 2019 vers l’entité israélienne qui ne respecte pas le droit international et qui viole tous les traités possibles, Bilal a une chance. Ceux qui pensent que sa sexualité constitue un handicap se fourrent le doigt dans le nez jusqu’au néocortex : la transsexualité est branchée, de plus en plus de jeunes veulent en être, et ce sont les hétéros qui passent pour de gros ploucs de réacs fachos. Donc, bon point Godwin (on gagne un gode) pour la France.
Malheureusement, sur les réseaux sociaux où règne la sauvagerie habituelle de la liberté d’expression, des jaloux racistes et LGBT-phobes ont pris Bilal en grippe et se moquent de lui, de ses perruques et de son look. Dire qu’on est en 2019 et qu’il y a encore, malgré toutes les campagnes de propagande pro-LGBT dans les écoles et dans les médias, des gens qui pensent que les transsexuels sont différents...
Pour nous donner du courage, on se revoit la dernière gagnante française de l’Eurovision, la chanteuse d’origine portugaise Marie Myriam, c’était en 1977, année du punk :
Aujourd’hui, tous les patriotes non homophobes prient Yahvette pour que Bilal gagne avec sa chanson Roi :
Et voici le show époustouflant qu’il a réalisé en demi-finale avec Lizzy Howell, 16 ans, une fille qui lutte contre la grossophobie (on serait sur une île déserte avec ces deux énergumènes franchement la vie d’sa mère on n’est pas sûr qu’on choisirait pas Bilal sans déconner !) :
Attention, quand vous verrez ce qui suit, il ne s’agit pas de l’accouchement d’un énorme bébé avec les pieds dans la position du pommier mais de la danseuse américaine qui ressemble à la gagnante de l’année dernière :
Revenons à Biloute. Le seul truc qu’on trouve un peu con, parce que son look est cool, c’est ses lunettes d’intello genre Tchin Tchin d’Afflelou mais la paire gratuite, ça va pas trop avec les cheveux de Saroumane :
En même temps c’est pas un concours de coiffure donc oui on disait que des transphobes se moquaient de Bilal, et franchement les vannes de cul c’est pas hyper drôle. Chacun a droit à une sexualité, euh, différente.
Trâve de déconnade, allez la France quand même !