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Le soulèvement du ghetto de Varsovie

Pour les nazis, les résistants juifs étaient des terroristes...

 

Toute ressemblance...

Quant au héros survivant de la révolte du ghetto (décédé en 2009), Marek Edelman, on comprend pourquoi Israël l’a oublié : bundiste, c’est-à-dire juif socialiste pur et dur, donc pas très croyant, il envoyait paître les juifs israéliens qui venaient lui parler de Dieu dans le combat. Pour lui, tout était politique, et sur la colonisation, il était cash : « Je n’ai pas résisté aux nazis pour faire subir la même chose aux Palestiniens », dira-t-il en substance. C’était un antisioniste farouche, et il n’a jamais voulu quitter la Pologne pour Israël. Un vrai combattant !

Slate écrit :

Ce personnage complexe reste encore aujourd’hui difficile à cerner. Il symbolise le premier et le plus spectaculaire exemple de résistance juive armée contre les nazis et pourtant son aura demeure associée à une tâche indélébile dans l’Histoire. Il préfigure en effet l’image héroïque du juif combattant les armes à la main et inspire l’idéal des jeunes luttant pour l’indépendance d’Israël. Malgré sa stature de rare héros à avoir traversé indemne la Shoah, il se voulait avant tout polonais et subsidiairement juif. Cette étiquette lui collait tellement mal à la peau qu’il refusera toujours d’assister aux commémorations officielles de la révolte du ghetto. Soit qu’il qualifiait la révolte d’échec et il ne tenait pas à se remémorer cette défaite ; soit qu’il ne voulait pas endosser les habits d’instigateur d’un soulèvement récupéré politiquement par les instances sionistes.

Ses propos sur les Palestiniens feraient blêmir le raciste Netanyahou aujourd’hui :

« chez moi, il n’y a de place ni pour un peuple élu, ni pour une terre promise. (...) Quand on a voulu vivre au milieu de millions d’Arabes, on doit se mêler à eux, et laisser l’assimilation et le métissage faire leur œuvre ».

Comme nous, il fait le parallèle entre l’insurrection du ghetto de Varsovie et le combat de libération des Palestiniens ! Où trouve-t-on autant d’honnêteté, aujourd’hui, chez les juifs français ou israéliens ?

– La Rédaction d’E&R –

 


 

Le soulèvement du ghetto de Varsovie commença le 19 avril 1943, après l’arrivée de la police et des troupes allemandes qui venaient chercher les survivants. Au 16 mai 1943, la révolte avait été réduite à néant et la zone du ghetto était en ruine. Ceux qui restaient furent déportés vers des camps de concentration ou des centres de mise à mort.

[...]

Les Allemands et leurs auxiliaires massacrèrent plus de 10 000 Juifs dans le ghetto de Varsovie pendant les opérations de déportation. Les autorités n’accordèrent qu’à 35 000 Juifs d’y rester, tandis que plus de 20 000 s’y cachaient. Pour les 55 000 à 60 000 autres, au moins, la déportation semblait inéluctable.

Plusieurs groupes clandestins juifs réagirent aux déportations en créant une unité de défense armée : le 28 juillet 1942 naissait l’Organisation juive de combat (Zydowska Organizacja Bojowa, ZOB). On estime alors à environ 200 le nombre de ses membres. Le Parti révisionniste (ou Betar, sioniste de droite) fonda une autre organisation de résistance, l’Union combattante juive (Zydowski Zwiazek Wojskowy, ZZW). Malgré certaines tensions, les deux groupes décidèrent d’affronter les Allemands ensemble si ceux-ci tentaient à nouveau de détruire le ghetto. Au moment du soulèvement, le ZOB comptait environ 500 membres, et le ZZW environ 250.

Dans un premier temps, à l’été 1942, le ZOB ne parvint pas à établir le contact avec le mouvement militaire clandestin polonais (Armia Krajowa-AK, l’Armée du peuple). Sa deuxième tentative, en octobre, fut fructueuse, et l’AK put leur procurer quelques armes, essentiellement des pistolets et des explosifs.

Le même mois, le chef SS Heinrich Himmler ordonna la liquidation du ghetto de Varsovie et la déportation de ses habitants valides vers des camps de travaux forcés dans le district du Generalgouvernement de Lublin. Conformément à cet ordre, les unités de police et la SS tentèrent de reprendre les déportations de masse le 18 janvier 1943. Un groupe de combattants juifs armé de pistolets infiltra une colonne que l’on emmenait de force vers le Umschlagplatz (point de transfert). Au signal, ils rompirent les rangs et attaquèrent les gardes. La plupart de ces combattants périrent dans la bataille, mais l’assaut désorienta suffisamment les Allemands pour que des prisonniers s’éloignent. Après avoir attrapé 5 à 6000 résidents du ghetto pour les déporter, les Allemands durent interrompre l’opération jusqu’au 21 janvier.

Encouragés par ce qui semblait être un succès pour la Résistance, et qui pourrait suspendre les déportations, les habitants du ghetto se mirent à construire des bunkers et des abris souterrains en vue d’un soulèvement qui arriverait si les Allemands tentaient la déportation finale de la population encore sur place.

Les Allemands comptaient poursuivre l’opération de liquidation du ghetto le 19 avril 1943, la veille de la Pâque juive, au matin. Lorsqu’ils entrèrent dans le ghetto, les rues étaient vides. Presque tous les habitants s’étaient réfugiés dans les bunkers ou d’autres cachettes. Cette intervention donna le signal pour une révolte armée.

Le commandant du ZOB, Mordechaï Anielewicz, dirigea les forces de la résistance lors du soulèvement du ghetto de Varsovie. Armés de pistolets, de grenades (la plupart artisanales) et de quelques armes automatiques et fusils, les combattants prirent de cours les Allemands et leurs auxiliaires dès le premier jour. Ceux-ci furent forcés de battre en retraite et de s’éloigner du ghetto. Dans son rapport, le général SS Jürgen Stroop signala la perte de 12 hommes, blessés ou tués, pendant ce premier assaut.

Le troisième jour du soulèvement, des forces blindées commandées par Jürgen Stroop commencèrent à raser le ghetto, un immeuble après l’autre, pour faire sortir les Juifs de leurs cachettes. Les combattants tentèrent des échauffourées mais ne purent empêcher les Allemands de réduire le ghetto à néant. Ils tuèrent Anielewicz et ceux qui l’accompagnaient dans une attaque contre le bunker de commandement au 18 de la rue Mila, qu’ils prirent le 8 mai.

Les troupes allemandes brisèrent la résistance militaire armée en quelques jours, mais les combattants, seuls ou en petits groupes, se cachèrent ou livrèrent bataille pendant presque un mois.

Le 16 mai 1943, Stroop ordonna la destruction de la grande synagogue de la rue Tlomacki pour symboliser la victoire allemande. Du ghetto, il ne restait que des ruines. Stroop rapporta avoir capturé 56 065 Juifs et détruit 631 bunkers. Selon ses chiffres, ses unités avaient tué 7 000 Juifs durant le soulèvement. (...)

Presque tous les autres survivants, environ 42 000, furent emmenés dans les camps de concentration de Lublin/Majdanek ou dans les camps de travaux forcés de Poniatowa, Trawniki, Budzyn et Krasnik. À part dans ces deux derniers, les SS et les unités de police assassinèrent presque tous les Juifs de Varsovie en novembre 1943, au cours de l’opération « Fête de la moisson » (Unternehmen Erntefest).

Même après la fin de la révolte le 16 mai 1943, des habitants isolés, cachés dans les ruines, continuèrent à attaquer les patrouilles.

Lire l’article entier sur encyclopedia.ushmm.org

Les nazis n’ont pas fait de détails entre civils et combattants...

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34 Commentaires

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  • #3269876
    Le 28 octobre 2023 à 12:47 par bougre
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    Pour les nazis, les résistants juifs sont des terroristes ... pour les sionistes les résistants palestiniens sont des terroristes. La vengeance est consommée.

     

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    • #3270013
      Le Octobre 2023 à 19:31 par Terence le goy
      Le soulèvement du ghetto de Varsovie

      Votre vision est limitée :

      Pour les sionistes, un résistant allemand ou français, c’est quoi ? … sinon un nazi…..heu non un terroriste !!

       
  • #3269879
    Le 28 octobre 2023 à 12:55 par Irony
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    J’emprunte ces quelques lignes aux mémoires de Mordechaï Moylneuh, un des responsables du ZOB : "Plus fort, plus profond, plus frénétique, tels étaient les pulsions premières du ZOB. Il fallut apprendre rapidement à s’endurcir sur le long terme et à se maîtriser pour que le ZOB devienne efficace et apporte à ses partenaires le maximum..."
    Ce livre intitulé (en Hébreux) Tout pour Sion (éditions Rikazaraï) s’applique intégralement à la Palestine !

     

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  • #3269892
    Le 28 octobre 2023 à 13:10 par Jean
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    Tous les membres du ZOB étaient circoncis.

     

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  • #3269896
    Le 28 octobre 2023 à 13:17 par Alain Soral
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    Le héros du ghetto de Varsovie, Malek Edelman, qui n’a jamais voulu quitter la Pologne, est resté toute sa vie un farouche antisioniste.
    Son discours était simple : "je n’ai pas résisté aux nazis pour faire subir la même chose aux Palestiniens".
    AS.

     

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    • #3269968
      Le Octobre 2023 à 17:42 par Karim
      Le soulèvement du ghetto de Varsovie

      Merci Monsieur pour votre courage et cœur, vous êtes un vrai Lion Français.
      Le dernier Lion Blanc.

       
    • #3270063
      Le Octobre 2023 à 21:54 par Nadia
      Le soulèvement du ghetto de Varsovie

      Edelman avait même proposé de servir d’interlocuteur au Hamas en disant qu’il avait été un guerillero lui aussi...le chef du gouvernement israelien était Sharon à l epoque.
      Merci Alain Soral.

       
    • #3270437
      Le Octobre 2023 à 15:44 par anonyme
      Le soulèvement du ghetto de Varsovie

      Edelman(n) portait donc bien son nom, « edel » voulant dire « noble » en allemand.

       
  • #3269917
    Le 28 octobre 2023 à 14:22 par ladko
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    Je me souviens qu’on a retrouvé le gamin a casquette avec les bras en l’air de la célèbre photo.

    Sauf erreur, il vivait aux Etats-Unis au milieu des années 80.

     

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  • #3269937
    Le 28 octobre 2023 à 15:30 par Vince Malum Bono
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    Moi j’ai retenu qu’un truc : ZOB
    Et là j’ai ri.

     

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  • #3269962
    Le 28 octobre 2023 à 17:07 par kantor
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    « Les Allemands et leurs auxiliaires... » y avait y pas quelques ukrainiens dans cette bande ?

     

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    • #3270073
      Le Octobre 2023 à 22:26 par La chutzpah
      Le soulèvement du ghetto de Varsovie

      Parmi les Eintzasgruppen Allemands y avait des Ukrainiens de l’OUN mais aussi des Baltes et des Roumains.

       
  • #3269966
    Le 28 octobre 2023 à 17:28 par Karim
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    Pourquoi les Allemands étaient aussi énervés ?

    C’est ça que je ne comprends pas ?

     

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  • #3269967
    Le 28 octobre 2023 à 17:33 par Talon
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    Bravo E&R. Un article qui tombe à pic.
    Face au "peuple de Lumière" vanté par Nethaniaou, nous préférons la beauté et la justesse du contraste, ces lignes de contour qui bornent les destins individuels quand ils visent l’absolu, càd la tranche de lumière qui leur revient. Face à cela, les formules sionistes ressemblent à des taches solaires où la vision humaine se noie, où l’être-même va se dissoudre dans une totalité où il n’est pas, càd où il n’est plus sujet, mais objet de ces passions impersonnelles qui lui promettent cette liberté de conscience, désengagée de toute fidélité au sens et à la raison humaine.
    Tout cela offert en sacrifice au Dieu de vengeance, càd l’Ange exterminateur.

     

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  • #3270480
    Le 29 octobre 2023 à 17:20 par ursus
    Le soulèvement du ghetto de Varsovie

    Le soulèvement a été favorisé par les alliés avec promesse d’intervenir...
    Qu’est-ce qui a été promis à Israël ?

     

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