Le président bolivien Evo Morales a profité jeudi des célébrations du 1er mai pour signer un décret augmentant le salaire minimum de 20%, à 1 440 bolivianos (environ 207 dollars) par mois, a constaté un journaliste de l’AFP.
Le président d’origine indienne et ancien producteur de coca, candidat à un troisième mandat à la présidentielle du 12 octobre, a également accordé une hausse de 10% à tous les salariés du secteur public.
Le salaire moyen dans ce pays parmi les plus pauvres d’Amérique du Sud frôle à peine les 600 dollars/mois.
Dans un discours prononcé sur le balcon du palais présidentiel à La Paz devant des milliers d’ouvriers, paysans et fonctionnaires, le dirigeant socialiste en campagne a rappelé que depuis son arrivée au pouvoir, en 2006, "toutes les augmentations de salaires doivent être supérieures à l’inflation", de l’ordre de 6% cette année.
Allié de Cuba et de l’Iran, M. Morales s’en est également pris aux États-Unis, accusés de "promouvoir des invasions pour prendre le contrôle des ressources naturelles" dans différents pays du monde.
En revanche, et contrairement aux années précédentes, Evo Morales n’a annoncé aucune nationalisation d’entreprise, comme il l’avait promis la veille, privilégiant désormais "l’industrialisation" du pays andin.
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