Si l’on regarde ces images de l’axe Gilets jaunes-Urgences panafricanistes, on va croire que les masses populaires françaises et les masses populaires africaines se tendent la main avec la bénédiction du grand Kémi par-dessus la Méditerranée pour construire un front commun contre l’hydre néolibérale et le néocolonialisme.
Alliance de notre ONG @UrgencesPanaf avec les @gjconstituants face à l'hydre néolibérale pic.twitter.com/5VrVqEgPLm
— Kemi Seba Officiel (@KemiSeba1) September 20, 2020
Kémi Séba se prend pour Thomas Sankara, le sérieux en moins, ce qui est déjà pas mal pour un fan de base. C’est mieux que de se prendre pour Alassane Ouattara, l’homme des Américains en Côte d’Ivoire.
Malheureusement, un simple micro-trottoir réalisé par une charmante employée de l’humoriste burkinabé Abdoul Kéré pulvérise les rêves de grandeur et de domination panafricaine du tchatcheur strasbourgeois Stélio Capo Chichi, de son vrai nom.
L’amour de la terre africaine semble avoir des limites...
Le grand dada du Chichi, c’est la lutte contre le franc CFA, une noble cause antiraciste et anticolonialiste au départ, mais qui devient légèrement foireuse quand on sait que c’est la stabilité de cette monnaie, adossée à l’euro des banques françaises, qui a permis l’envol économique de plusieurs pays françafricains. Leurs dirigeants le savent, leurs opposants aussi, mais personne parmi ces derniers ne voudrait se passer de cet argument démagogique qui exalte les foules noires avides de liberté.
« Nous luttons contre l’élite financière apatride qui veut asphyxier le prolétariat et détruire les nations »
Qui ne s’est jamais rêvé en leader qui soulève des foules, renverse des pouvoirs et impose une démocratie parfaite à un peuple libéré ? Le but est noble, la réalité différente. Et puis, si Chichi était honnête, il irait jusqu’au bout de sa pensée et dénoncerait les grands groupes financiers mondialistes qui tiennent le commerce avec l’Afrique.
Mais le sionisme international (pléonasme) est moins facile à culpabiliser que le gauchiste blanc. Là, il risque de se heurter à un adversaire de poids, plus aussi chrétien que le Français culpabilisé par le colonialisme de ses ancêtres et les pages de Tintin au Congo.