Décidément, cet homme ne déclenche pas l’amour de ses prochains. Remis en selle par une direction forcément sous pression [1], alors qu’il a avoué ses forfaits, le harceleur de La Chaîne Parlementaire revient dans la place, au grand dam de ses collègues.
Imaginez, une motion de défiance a été votée à presque 100% : 25 journalistes sur les 26 ont pétitionné contre sa réintégration. Il y a eu UN vote blanc, ce qui est assez cocasse. Serait-ce Frédéric qui n’a pas osé voter pour ?
En réalité la rédaction complète compte 39 journalistes, et 32 sont membres de la SDJ, ou Société des journalistes, cette association interne qui se porte en quelque sorte garante de la déontologie du travail fourni.
« La décision de la direction de LCP, Marie-Eve Malouines et Éric Moniot, de réintégrer Frédéric Haziza au sein de la rédaction, malgré l’ouverture d’une enquête préliminaire après la plainte déposée par une de nos collègues pour agression sexuelle, nous choque. » (SDJ, citée par Le Figaro)
- Françoise Fressoz du Monde n’a heureusement pas été harcelée, sexuellement et politiquement, par Frédéric Haziza
C’est donc avec un plaisir immense que les milliers de fanatiques de Questions d’info (quel titre génial) vont retrouver leur animateur préféré, qui a autant de grâce, de jactance et de joie qu’un bulot de la mer Morte. On rappelle que cette émission de plateau associe des journalistes du Monde, de France Info et de l’AFP, et que tout le monde est très gentil avec l’animateur, même quand ce dernier méprise ses invités qui ne cadrent pas avec son idéologie sioniste.
Questions d’info est une émission complètement inutile mais cadeau pour un médiocre animateur qui ne s’exprime pas clairement – son français est haché, mâché, pâteux – et son parti pris jure avec la charte du service public. Le problème n’est donc pas la réintégration de cet individu, qui se comporte mal avec les femmes et les subalternes (qui ont tous besoin de bosser, on le conçoit), mais tout simplement sa nomination à ce poste. Un casting impensable.
- Caroline Fourest n’a heureusement pas été harcelée, ni politiquement ni sexuellement, par Frédéric Haziza
Quand on pense que Tex a été viré de France 2 par Schiappa pour une vannasse de fin de banquet... Le ministre de l’Égalité entre les gonzesses et les mecs [2] s’est encore illustré ce lundi 8 janvier 2017. Gênée aux entournures par sa décision liberticide, qui fait hurler ceux qui ont encore un reste d’honneur dans la presse, elle a tourné casaque et annoncé désormais qu’on a « le droit de se moquer de tout ».
Comme si on l’avait attendue ! C’est Éric Naulleau qui l’a chopée en plein vol de fake news, puisque l’annonce de Marlène est clairement une fausse nouvelle :
Après avoir signalé Tex au CSA pour blague sexiste, Marlène Schiappa défend à présent le droit de se moquer de tout. Elle ne manque pas de culot.te (écriture inclusive). pic.twitter.com/smrrGxtEef
— Eric Naulleau (@EricNaulleau) 8 janvier 2018
Et comme c’est pas la journée des LREM, voici que le porte-parole qui avait un peu dérapé à coups de gros mots – extraction de banlieue rouge oblige – vient de rendre son tablier. Là encore sous la pression des réseaux sociaux, dont Twitter, qui ne l’a pas loupé.
Pourquoi j'ai pris la décision de démissionner de mes fonctions de porte-parole d'@enmarchefr ⏬ pic.twitter.com/018hmwhsu5
— Rayan Nezzar (@Rayan_Nezzar) 8 janvier 2018
Conclusion : il y a le bon et le mauvais harcèlement. Le bon harcèlement est celui qui s’en prend aux vrais menteurs, fakeurs (on essaye de lancer le mot, on va voir), aux vrais promoteurs de la duplicité, les langues fourchues du système médiatico-politique. Quand même, quel monde de serpents !
Nous faisons part de notre compassion à l’équipe rédactionnelle de LCP, en espérant que ceux qui ont voté pour éjecter le harceleur ne se retrouveront pas demain au Pôle Emploi pour antisémitisme larvé. On sait jamais, avec les temps qui courent...