L’arrestation à Marseille de Mehdi Nemmouche, soupçonné d’avoir commis les assassinats du 24 mai au Musée juif de Bruxelles et d’appartenir au groupe jihadiste de l’Etat islamique et du Levant, très actif en Syrie, met en lumière les dérives de l’opposition syrienne. Selon un rapport du Brooking Doha Center, de 100.000 à 120.000 djihadistes se seraient installés en Syrie, répartis en un millier de formations combattantes.
Le tri entre ces différents miliciens se ferait en fonction de définitions complexes où se mêlent des nuances religieuses, des spécificités ethniques ou tribales. Ces clivages multiples reflétant les divisions politico-sociales du pays, mais aussi celles des parrains de ce Djihad, comme l’Arabie Saoudite, le Qatar ou la Turquie. Théoriquement tous dépendent d’un même centre de commandement, théâtre de violentes rivalités qui reflètent une opposition instable.
Vendredi 30 mai, Mehdi Nemmouche, 29 ans, a été arrêté à Marseille, soupçonné d’avoir assassiné quatre personnes au Musée juif de Bruxelles le 24 mai. Le jeune homme a séjourné plus d’un an en Syrie auprès de l’opposition à Bachar Al-Assad et pourrait être lié au groupe jihadiste de l’Etat islamique et du Levant. Une tragédie qui illustre la radicalisation dangereuse de l’opposition sysrienne décrite dans un rapport du « Brooking Doha Center », intitulé Syria Military May 2014. Selon ce document, entre 100 000 et 120 000 djihadistes se seraient installés en Syrie et répartis en un millier de formations combattantes. Cette étude, rédigée sous la houlette d’une fondation au Qatar, un pays qui soutient les anti-Assad les plus extrémistes, ne peut pas être suspectée d’a priori hostile contre l’opposition syrienne. Et pourtant le bilan de ce rapport, signé par un expert reconnu, Charles Lester, n’est pas tendre.