Seuls les lecteurs titulaires d’un Bac + 6 en combines et magouilles pourront peut-être aborder avec sérénité les circonvolutions du dossier Thomas Fabius. Combien de week-ends gâchés par la lecture de l’article du Parisien du samedi 22 juin consacré à cette affaire ? Combien d’appels au secours, de migraines, de comptables retrouvés pendus, de fiscalistes admis aux urgences ? Dieu-Bercy seul le sait.
Le tout débute par une plainte pour faux et escroquerie. La routine. Tracfin, la cellule antiblanchiment, découvre un million d’euros arrivé comme par enchantement de Macao sur le compte de Thomas Fabius. Gagné au poker, objecte l’intéressé. Diable ! Contre Humphrey Bogart ou OSS 117 ? Dimanche soir, cinéma de minuit, noir et blanc… on visualise. Puis notre champion du carré d’as crée avec une Néerlandaise – sans doute genre Lauren Bacall – une SCI qui acquiert, en 2012, un appartement de 285 m² boulevard Saint-Germain pour la modique somme de 7,4 millions d’euros, dont 3,4 sont apportés par notre héros qui, par ailleurs, ne déclare aucun revenu cette année-là. Oups.
Aucune dotation familiale ou héritage n’étant à signaler, nous découvrons que la banque Monte dei Paschi a prêté quatre millions d’euros au fils de qui nous savons, remboursables à terme, sans aucune mensualité jusqu’en 2022. Le nirvana bancaire existe. Sur la base de quelles garanties ce prêt est-il accordé ?
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