Le 8 décembre 2012, le technocrate Mario Monti, l’homme des sociétés secrètes qui a ruiné des millions d’italiens pour satisfaire Marché SA, a confirmé ce que nous disions dans l’un des précédents numéros de LIESI : à savoir sa démission. Les excuses rapportées par le technocrate officiant pour le cartel bancaire sont un prétexte.
« J’ai mûri la conviction qu’on ne pouvait pas continuer à aller ainsi de l’avant », a-t-il confié au directeur du plus grand quotidien italien, le Corriere della Sera. Le journal italien rapporte que le pauvre technocrate a été particulièrement offensé par les déclarations du secrétaire général du PDL, Angelino Alfano, lorsque ce parti a décidé de ne pas voter le texte (budget) s’attaquant aux coûts de la politique en Italie. « Nous n’aimons pas le chemin qu’a pris notre économie », avait notamment déclaré M. Alfano. Pour M. Monti, même si ce parti s’est seulement abstenu, il s’agissait d’une véritable motion de défiance à son égard. « Je me suis senti profondément indigné de lire ces paroles », a-t-il dit.
Ces jérémiades sont pour le petit écran et la presse propagandiste. La réalité, comme nous le rapportions il y a plusieurs semaines dans la lettre LIESI, est que Mario Monti entend dégager avant le paradigme qui sera introduit après mai-juin 2013 par les forces faisant le Marché.
Le vide politique ouvert en Italie a permis à Silvio Berlusconi de s’engager dans la course pour occuper la place. Le célèbre politicien qui rêve de revanche ferait mieux de réfléchir à deux fois au coup que lui préparent ceux qui l’ont évincé il y a quelques mois. Les propos rapportés par la presse européenne donnent le futur prétexte pour couler l’Italie… face à la TEMPÊTE.
« Le pire qui puisse arriver à l’Italie serait de retomber dans une crise politique qui briserait l’élan des réformes engagées par Mario Monti. Ce risque, la Botte le doit ironiquement à celui (Berlusconi) que les marchés financiers ont chassé du pouvoir en novembre 2011 » (Les Echos).
« Le nouveau coup du Caïman pourrait faire monter la température sur les taux italiens et pénaliser un pays qui avait su donner des gages sérieux pour écarter les dangers d’une dérive à la grecque », déplore Christophe Lucet dans Sud-Ouest.
« Avec Berlusconi, l’Italie reviendrait allonger la liste des grands sinistrés après la Grèce, l’Espagne et le Portugal », ajoute Ivan Drapeau dans La Charente libre.