Alors que la France du rugby célébrait le dixième Grand Chelem de son équipe nationale en Tournoi des Six Nations (l’Angleterre en compte 13 et le Pays de Galles 12), une nouvelle est venue gâcher la fête : la mort par balles de Federico Martin Aramburú (42 ans, marié et père de trois enfants), ancien rugbyman international argentin et figure du Top 14 (le championnat de France de rugby à XV) passé par Biarritz, Perpignan et Dax.
La victoire du XV de France face à l’Angleterre :
En week-end à Paris pour assister à ce fameux match France-Angleterre, Aramburu, qui réside à l’année à Biarritz, aurait été abattu de cinq coups de feu aux pieds de son hôtel samedi 19 mars 2022 vers 6h45 « après une altercation avec d’autres clients sur la terrasse d’une brasserie » de Saint-Germain-des-Prés (VIe arrondissement).
Quelques minutes plus tôt, il terminait sa soirée avec un ami sur la terrasse du Mabillon, situé sur le boulevard Saint-Germain, dans le quartier Saint-Germain-des-Près de Paris (VIe arrondissement). Les deux hommes en étaient venus aux mains avec deux autres clients et une jeune femme pour un motif a priori futile avant d’être séparés par les videurs de l’établissement. (franceinfo)
Le différend serait parti d’une histoire de bouteille. Selon certaines informations, l’Argentin aurait tiré sur une capuche d’un individu de l’autre groupe et cette personne se serait retrouvée à terre. Plusieurs témoins rapportent aux policiers qu’un homme aurait montré une arme à feu, alors qu’un autre témoin évoque un brassard de police exhibé par un suspect, poursuit BFM TV. Les videurs ont fini par séparer les deux groupes, avant que Federico et ses amis ne quittent les lieux. (Midi libre)
Selon une source proche du dossier, ses agresseurs sont revenus en voiture. Alors que l’ancien rugbyman rejoignait son hôtel à pied, une Jeep s’est arrêtée à sa hauteur. Deux premiers coups de feu ont été tirés sans le toucher. Un homme l’a ensuite poursuivi et tiré à six reprises, le touchant cinq fois. (franceinfo)
Au cœur de l’enquête de la brigade criminelle pour assassinat, trois suspects dont le principal se nomme Loïk Le Priol, 28 ans, ancien membre du GUD, connu des services de renseignements pour être un « militant politique ultra-violent » et qui doit notamment être jugé le 1er juin 2022 dans une affaire de « torture sur un ancien camarade » (où il est mis en examen pour « violences aggravées »).
« L’ancien camarade » en question est Édouard Klein, ancien président du GUD Paris, agressé à son domicile par ses successeurs Loïk Le Priol et Kleber Vidal, comme en témoignent les vidéos ci-dessous :
Ancien militaire (« J’étais dans les commandos marines. Marius de "Garde à vous" était mon instructeur. [...] J’ai buté plus d’un mec là-bas. »), Loïk Le Priol est le fondateur de la marque de vêtements Babtou solide certifié, une marque « identitaire » et « viriliste » créée en 2016 et à la promotion très « papacitoesque » :
« Bouge ton cul de ta chaise, soulève de la grosse fonte, apprends ta putain d’histoire en lisant des bouquins aussi gros que les couilles de tes ancêtres, bombe le torse, lève les yeux, regarde bien le ciel et rejoins enfin ta destinée. Deviens un babtou solide certifié ! ».
Pas étonnant donc que l’on retrouve le droitard revendiqué (« identitaire » et « viriliste ») Julien Rochedy interpellé par les réseaux sociaux... Ce dernier ayant en effet été un promoteur de Babtou solide certifié.
Autoproclamé représentant de « la vraie droite, la véritable droite » (il vient de sortir un livre sur la « philosophie de droite »... ne riez pas !), le zemmouro-nietzschéen Rochedy est donc aux prises avec un dilemme existentiel : flinguer un rugbyman, est-ce de droite ? Soutenir un assassin, est-ce de droite ? Torturer un frère Blanc, est-ce de droite ? Déjà que l’ancien porte-parole du FNJ/animateur chez TVLibertés/poète est complètement déboussolé par l’intervention russe en Ukraine (Quoi ? Des Blancs qui attaquent d’autres Blancs ?), tout cela risque d’être de trop pour le petit cœur du chevalier d’Instagram...
Cette « droite » n’en finit décidément pas d’être gauche... À chaque mouvement vers l’Histoire, l’éternel retour du boomerang vient lui rappeler qu’elle n’a pas les épaules et que le folklore a une durée de vie limitée.
Faire le guignol avec des cigares, des armes et des t-shirt Babtou solide ne fait pas de vous des guerriers du Bien irréprochables (nous ne parlerons même pas en détails de la gifle mise par Baptiste « Bench » Marchais à Alice « Némésis » Cordier dans un bar parisien il y a quelques semaines), les gars ! Il serait temps de le comprendre ou la postérité ne retiendra de vous que vous n’êtes simplement que le pendant identitaire fantasmé des délinquants ethniques américanisés... des Traoré blancs ! Finalement, le gauchisme et « l’extrême droite » se rejoignent comme l’anti-œdipe et la volonté de puissance, pour produire le même type d’individus...
Identifié par des témoins et des images de vidéosurveillance, Loïk Le Priol risque gros. La femme qui était avec lui lors de l’altercation a déjà été interpellée, soupçonnée d’avoir été au volant de la voiture depuis laquelle des premiers coups de feu ont été tirés sur Federico Martin Aramburú.
Triste histoire... de droite.
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Bonus :
Rochedy dit ne rien comprendre au conflit en Ukraine...
ce n’est pas ce qu’il disait en 2017 !