La Grèce partage désormais le funeste privilège de l’Espagne : avoir plus d’un de ses jeunes sur deux au chômage. C’est la terrible conclusion qui est apparue lorsque le gouvernement a publié les chiffres réajustés pour l’économie grecque au dernier trimestre 2011, qui ont révélé que le chômage des 15-24 ans a atteint 51,1%, le double de ce qui l’était il y a seulement 3 ans.
Le journal grec Athens News explique qu’avec les mesures d’austérité, un grand nombre d’entreprises ont fait faillite ou ont fermé, et que l’économie grecque s’est réduite d’un cinquième depuis le début de la récession en 2008. Le taux de chômage moyen est passé de 12,5% en 2010 à 17,3% en 2011, selon les nouveaux indicateurs.
Quelques 600.000 emplois ont été détruits et 1.033.507 personnes étaient au chômage en décembre 2011, 41% de plus que le même mois de l’année précédente. Le nombre de personnes actives ayant un emploi est tombé à un plus bas niveau historique de 3.899.319, en chute de 7,9% par rapport à l’année précédente.
Et selon les analystes, cela n’est pas prêt de s’arranger. « Malgré les quelques mesures d’urgence que le gouvernement a prises pour stimuler l’emploi au début de l’année 2012, on voit mal comment la tendance à la hausse du chômage pourra se stabiliser dans la première moitié de l’année », affirme Nikos Magginas, économiste à la Banque Nationale de Grèce.
« Quand est-ce que les Grecs vont se poser la question de savoir si la destruction complète de leur économie vaut le coup, seulement pour prétendre vivre comme une colonie européenne ? » se demande le blog financier américain ZeroHedge. « Surtout maintenant que les fonds de pension se sont volatilisés ? ».