Médicaments, alcool, tabac, cannabis, cocaïne… : les actifs consomment de plus en plus de substances psychotropes, légales et illégales. Pourtant, la question du lien avec le travail n’est jamais posée, déplorent des professionnels du secteur alors que s’ouvre lundi un congrès sur le sujet.
« De plus en plus d’actifs ont une utilisation des produits soit pour tenir, soit pour dormir ou récupérer, soit pour se construire une identité professionnelle », explique Gladys Lutz, chercheuse et présidente de l’association Addictologie et travail (Additra).
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« Il ne s’agit pas de consommation pour se mettre en marge mais pour rester dans le match »
La France, premier pays consommateur de psychotropes
Le constat de Marie Pezé, psychologue et psychanalyste spécialisée dans la souffrance au travail, est sans appel : la situation est « catastrophique ». La France, dont la productivité horaire compte parmi les plus élevées au monde, est aussi le premier pays consommateur de psychotropes, rappelle-t-elle.
D’après elle, la « frénésie » qui s’est emparée du monde du travail « oblige au dopage légal et illégal ». Le Dr Pezé décrit une "augmentation générale" des traitements licites "aidant à tenir le stress au travail, l’anxiété, les situations de maltraitance, l’hyperactivité convoqués par le travail" (antidépresseurs, somnifères, anxiolytiques).
Mais la consommation de toutes les autres substances illicites n’est pas en reste. Elle est directement liée à la « tribu » à laquelle les actifs appartiennent : « cocaïne chez les traders » et les communicants, « amphétamines » chez les artistes notamment, alcool « en forte augmentation chez les plus jeunes », cannabis pour « redescendre »…
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