« Un média engagé enfin doit être le miroir de nos différences, d’un sexe et de l’autre, ou des deux, de touts les couleurs, de toutes les origines, les urbains, les ruraux, de toutes les différences. Le pays des Lumières sur ce sujet, de la diversité, est hautement réactionnaire. Avec une volonté politique sans ambiguïté, notre média engagé changera les mentalités sur le terrain.
Delphine [1], tu as dû te sentir bien seule lorsque tu portais un constat à la fois évident et courageux, tu sais, l’homme blanc de plus de 50 ans, vous vous en souvenez ? Tu n’es plus seule.
Je porterai cette exigence avec autant de passion qu’au sein de mon ministère, je n’aurai pas de tabou. Vos référents en la matière ne sont pas assez écoutés, je vous demande de les renforcer, ils seront réunis au sein d’un comité unique chargé de mener le combat et de proposer des objectifs ambitieux qui seront repris dans le cahier des charges de chacune des sociétés. »
Traduction : encore plus de LGBT, de féminisme, d’antiracisme et tout ce qui va avec, les sept têtes de l’hydre de l’idéologie dominante. Là, il n’y a plus de double discours, on n’est même plus dans 1984, adieu la novlangue, les euphémismes dans la communication, on dit les choses cash : on va changer la mentalité de ce peuple encore trop réactionnaire, rétrograde, c’est-à-dire sexiste, raciste et compagnie, pour en faire un peuple bien soumis à la charte du mondialisme, dont le pauvre ministre de la Culture bafouillante a la charge,
C’était lundi 4 juin 2018, Françoise Nyssen lisait devant la presse et les présidents de chaînes son discours de réforme de l’audiovisuel public. Derrière le changement des mentalités au moyen d’une télé et d’une radio aux ordres, il y avait deux ou trois annonces économiques et numériques de moindre importance [2]. On rappelle que l’audiovisuel public dont elle est la garante regroupe France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (France 24, RFI), l’INA, Arte et TV5 Monde.
« Mais alors qu’on l’attendait sur les réductions de coût (l’exécutif cherche à réaliser des économies estimées entre 250 et 500 millions d’euros d’ici à 2022 sur un budget total de 3,9 milliards d’euros en 2018), la ministre a plutôt détaillé son ambition en termes d’offre de contenus, de développement numérique, et des valeurs que l’audiovisuel public devra porter à l’avenir. » (Le Figaro)
On a même eu droit à un topo sur les fake news avec l’annonce de la création d’une « plateforme commune de décryptage des fausses nouvelles ». La délation de service public, ça manquait !
#Audiovisuel public : @FrancoiseNyssen annonce le lancement, ce mercredi, d'une "plateforme commune de décryptage de fausses nouvelles" sur le site de @franceinfo pic.twitter.com/SZa4fb1QdB
— LCP (@LCP) 4 juin 2018
Un discours de dingue pour des ambitions de dingue. Nyssen, qui donne l’impression de sortir indemne à l’extérieur mais déglinguée à l’intérieur d’un accident de bagnole, demande donc expressément à tous les foyers français de payer leur redevance, qu’ils aient une télé ou pas, afin que les médias de service public leur servent leur dégueulis de jugements de valeurs imposés par les minorités sexuelles et les lobbies qui influencent et contrôlent le pouvoir politique.
Le pluralisme des minorités chasse le pluralisme des idées
On comprend bien l’ingénierie vicieuse derrière ce discours programmatique : alors que le service public audiovisuel a pour mission de représenter les tendances principales en matière d’opinions en France, ce pluralisme est tordu pour ne représenter et défendre que les discours et les intérêts minoritaires, ceux des minorités agissantes, autrement dit des lobbies. Ainsi se glissent dans les missions de la télé et de la radio publiques les donneurs d’ordre antisexistes et antiracistes que l’on connaît. Le sexe et la race, deux axes bien pratiques pour prendre le pouvoir culturel.
La pluralité des opinions est bien défendue, mise en valeur, mais c’est la pluralité des opinions de 1% des Français, grand maximum. En gros celle de l’élite et de ses complices, de ses profiteurs... Le reste ? Il n’est bon qu’à payer. Pauvre Nyssen, qui donne de sa personne pour asservir la culture française et en faire la putain de la bien-pensance mondialiste.
Le ministre veut changer les « mentalités » ? Les mentalités l’emmerdent. À la française :