Le prince Charles a exhorté à ne pas oublier les leçons de la Seconde Guerre mondiale, dans ce qui semble être une référence à la suspension de l’accueil de migrants par M.Trump. Pourtant, Buckingham Palace n’aime pas aborder certains sujets « historiques », dont le salut nazi d’Elizabeth II et le goût vestimentaire inspiré du Troisième Reich du prince Harry.
Intervenant lundi soir à Londres lors d’une collecte de fonds organisée par World Jewish Relief, un organisme caritatif juif qui aide les réfugiés syriens, le prince Charles a appelé à ne pas oublier les leçons de la Seconde Guerre mondiale.
Selon son Altesse, ceci est particulièrement important « dans un contexte où les leçons horribles de la dernière guerre semblent de plus en plus menacées de sombrer dans l’oubli ». Il a en outre évoqué « l’indescriptible persécution » subie par le survivant de l’Holocauste et ancien champion olympique d’haltérophilie Ben Helfgott.
Bien que le discours de Charles ne contienne pas de références directes à M. Trump, le prince souligne toutefois qu’il « est vital de tirer des leçons des horreurs du passé ». Clarence House s’est ensuite empressé de mentionner que les propos du prince étaient sans rapport avec le chef de la Maison-Blanche.
Rapport ou pas, le palais de Buckingham semble avoir la mémoire courte quand il s’agit de ses propres responsabilités.
Ainsi, le prince Charles s’est bien gardé de citer en guise d’exemple le salut nazi effectué par la reine Elizabeth II. En 2015, le tabloïd The Sun a révélé une page de l’histoire de la famille royale qu’elle aurait certainement préféré garder en secret. Une vidéo amateur réalisée entre 1933 et 1934 montre sa Majesté Elizabeth II, âgée à l’époque d’environ six ans, bras et main droite tendus, un type de salut adopté par Adolf Hitler et associé au nazisme.
Encore enfant, Elizabeth II aurait probablement été soumise à l’influence du nazisme via son oncle, le roi Edouard VIII. Celui-ci a d’ailleurs abdiqué pour épouser Wallis Simpson, une Américaine divorcée soupçonnée de sympathiser avec le régime nazi.
Autre souvenir gênant : le prince Charles aurait pu montrer la photo de son fils Harry déguisé en nazi, autre exemple à ne pas suivre qui montrerait que la Couronne britannique a bonne mémoire.
En 2005, le Sun a publié une photo du prince Harry déguisé en uniforme d’officier nazi avec un brassard à croix gammée. Un choix plutôt original pour une fête costumée dont le thème était « Indigènes et Coloniaux ».
Buckingham Palace, se présentant régulièrement en colombe de paix et garant de la justice, ne devrait-il pas faire un effort supplémentaire pour mener à bien son devoir de mémoire ?