Bien que la préfecture de police a adressé des mises en garde depuis quelques mois sur les vols de téléphones portables à Paris, le coordonnateur national du renseignement, Ange Mancini, s’est fait voler le sien alors qu’il était à une terrasse d’un restaurant du 8e arrondissement de la capitale.
Selon RTL, qui a dévoilé cette information, le préfet Mancini, ancien patron du RAID, l’unité d’intervention de la Police nationale, a été approché par deux adolescents « originaires de l’Europe de l’Est ». L’un des deux lui a alors demandé de signer un document, pendant que le second, manifestement, lui a subtilisé son téléphone professionnel.
Nommé en février 2011 au poste de coordonnateur national du renseignement en remplacement du diplomate Bernard Bajolet, devenu ambassadeur de France à Kaboul, Ange Mancini n’a pu donc que constater la disparition de son téléphone, lequel sera difficile à retrouver étant donné que la police ne dispose pas de signalement précis des voleurs. Bien que l’appareil est en partie crypté, il n’en reste pas moins qu’il contient des numéros à ne pas mettre entre toutes les mains.
Le poste de coordonnateur national du renseignement a été créé en 2008 sur la base des recommandations du Livre blanc sur la Défense et la sécurité nationale (LBSDN). Placé auprès du président de la République, sa mission est de coordonner les actions des différents services de renseignement français, civils et militaires.
Loi des séries, en août dernier, l’on apprenait que Bernard Squarcini, le patron de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), née de la fusion de la DST et des Renseignements généraux, avait égaré sa carte professionnelle alors qu’il se trouvait à bord du Napoléon pour rejoindre la Corse, où il avait prévu de passer ses vacances avec sa famille.