Le plus grave, selon lui, est que "le chômage repart de façon assez forte à la hausse alors qu’on n’a pas du tout absorbé les chômeurs supplémentaires de la crise" de 2008-2009. Dès lors, "les nouveaux chômeurs s’ajoutent aux anciens, avec le risque d’une hausse du chômage de longue durée".
Le nombre de chômeurs de longue durée (plus d’un an) est en effet en nette hausse de 0,7% sur le mois et de 7,7% sur un an, touchant 1,593 millions de personnes.
Les seniors (plus de 50 ans) sans activité en quête d’emploi sont aussi plus nombreux (+2,1%) à 572.000 de même que les jeunes de moins de moins de 25 ans (+0,6%, à près de 438.000). En revanche, les jeunes ayant exercé une activité réduite sont moins nombreux (-0,5%) à 625.000.
Marie-Claire Carrère-Gée, présidente du Conseil d’orientation pour l’emploi (COE, placé auprès du Premier ministre) appelle à une "augmentation significative des volumes et de la qualité des emplois aidés". "Ces emplois, souvent décriés, peuvent être très utiles" en période de "ralentissement de la croissance", déclare-t-elle à l’AFP.
Pour Laurent Berger (CFDT) "les chiffres du chômage sont une nouvelle fois très préoccupants pour ne pas dire catastrophiques". "Il est grand temps de réagir", a-t-dit à l’AFP exhortant le gouvernement à mettre "les partenaires sociaux autour de la table" pour déterminer les "mesures urgentes" à prendre.
Le PS a fustigé de son côté "la multiplication des politiques confuses et improvisées" du gouvernement.