Qu’est-ce que le chien viverrin vient faire sur E&R, un site politique sérieux (et le premier de France) ? Eh bien cet animal élevé et relâché dans les années 50 en URSS arrive chez nous, comme l’indique la petite vidéo. Et alors ? Et alors, il remplace peu à peu les petits carnivores de nos forêts, il les élimine pour parler crûment, ce qu’il fait actuellement en Allemagne, pays qu’il a colonisé (comme les Soviétiques après 1945).
On a déjà parlé ici des espèces invasives que les Américains nous ont envoyées, par bateau ou par simple lâcher dans la nature via des particuliers pas très regardants sur les lois de la faune et de la flore. La végétation de nos contrées subit aussi des espèces invasives, mais on va rester sur les bestiaux.
Trois espèces américaines principales envahissent la France, comme les GI’s les plages normandes en juin 44 : la grenouille taureau, l’écrevisse de Louisiane et la tortue de Floride (il y a aussi le frelon asiatique et le silure du Danube, mais tout le monde connaît et c’est pas américain).
Elles déplacent ou bouffent les « nôtres », les condamnant à la famine. Selon la même logique invasive, le viverrin tape dans la nourriture des petits prédateurs du type renard, martre, belette, blaireau... On ne sait pas encore comment il réagit face au loup, mais on le voit ici face au renard :
Un PDF exhaustif nous apprend que cet animal entre le chien et le raton laveur a conquis l’Europe en 50 ans, à partir de 9 000 individus seulement. Ce canidé aime bien l’Autriche et l’Allemagne (comme le nazisme), il a un peu réussi l’Anschluss à lui tout seul.
Trêve de plaisanteries, le coup des espèces invasives est symbolique de quelque chose de plus politique : le remplacement progressif des petits et moyens prédateurs locaux par un seul superprédateur ressemble à la concentration capitalistique qui voit une superentreprise bouffer toutes les autres.
On finit avec des monopoles géants et un biotope dépendant d’une seule « espèce », écrasé, uniforme. Or on sait tous que la nature a besoin de pluralisme, de variété, sinon toute la chaîne alimentaire se casse la figure. La société en cela ressemble à la nature. La domination d’un groupe économique sur tous les autres ne présage rien de bon, et l’arrivée en force du chien viverrin non plus. Certains assurent que nous sommes à l’aube d’une extinction massive des espèces, et des forêts remplies de viverrins ne seront pas très agréables à traverser. Il se peut même que ça ait une incidence sur la flore.
« Ce phénomène de concentration oligopolistique pose problème non seulement d’un point de vue économique – pouvoir excessif sur les fournisseurs, ententes sur les prix, capacité à absorber ou écraser les acteurs plus petits... – mais aussi d’un point de vue politique, puisque ces mêmes grands groupes sont en position de force face aux élus et aux administrations chargées de les réguler. » (multinationales.org)
La croissance des superentreprises rappelle la croissance délirante des dinosaures qui ont fini par s’éteindre. Peut-être que ces États dans l’État, qui captent des richesses insensées et s’enrichissent (avec leurs employés) sans enrichir leur environnement social, une fois superconcentrés, s’écrouleront dans un grand fracas. Mais avant cela, ceux qui n’appartiendront pas à ces nouveaux États économiques seront comme les paysans hors du château qui travaillent pour le seigneur : des serfs.