Grégory Zaoui va sortir de prison. S’il a en partie remboursé sa dette, l’État aura beaucoup de mal à récupérer tout l’argent évaporé dans cette gigantesque fraude à la TVA.
Il est considéré comme le cerveau de « l’arnaque du siècle », celui qui a imaginé la fraude à la taxe carbone à la fin des années 2000. La combine – acheter des quotas de carbone non-taxés dans des pays étrangers, et les revendre en France, à un prix incluant la TVA (19,6 %), sans jamais reverser la taxe – aurait coûté environ 1,6 milliard d’euros à l’État.
Après près de deux ans de détention provisoire, deux condamnations à huit et six ans de prison, une fuite, une reddition suivie d’une nouvelle incarcération d’un an, Grégory Zaoui va bientôt pouvoir quitter la prison de la Santé. Selon nos informations, un juge d’application des peines (JAP) parisien a ordonné, le 14 mai dernier, la libération sous bracelet électronique de l’escroc.
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« C’est une décision parfaitement équitable, fruit d’une très bonne collaboration entre la justice et mon client, salue Me Samuel Habib, son avocat. Son comportement devrait servir d’archétype à tous ceux qui, placés dans sa situation, optent pour une reddition. Cette option devrait aussi contredire les bruissements que l’on entend parfois selon lesquels les escrocs du CO2 préféreraient fuir leurs responsabilités vers de lointaines contrées… »
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Une fois dehors, Grégory Zaoui devra rembourser à l’État au moins « 400 euros par mois », selon la décision du JAP. Une somme pour un homme qui n’a, selon les juges qui l’ont condamné « pas bénéficié des produits de la fraude » dont il a été l’artisan, mais une paille, à l’échelle de l’argent évaporé au fil des arnaques à la taxe carbone. L’escroc a ainsi été condamné à rembourser, solidairement avec 11 autres coauteurs, la somme de… 25 millions d’euros dans un dossier, et de 8,6 millions d’euros dans un autre. « M. Zaoui fait montre d’une motivation importante pour purger ses dettes envers la société », appuie son avocat.
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Pour les Français, l’arnaque de la taxe carbone est non seulement toujours d’actualité, mais pourrait bien reprendre de plus belle :
La taxe qui avait provoqué le mouvement des Gilets jaunes remise sur la table par un conseiller de Macron
Faisant partie de la commission qui conseillera Emmanuel Macron sur les grands défis économiques de l’après-crise, le directeur de la Toulouse School of Economics, Christian Gollier, estime nécessaire de « donner une seconde chance » à la taxe carbone, dont la réévaluation avait été suspendue face aux manifestations des Gilets jaunes.
Gelée dans le contexte des manifestations des Gilets jaunes qui ont débuté le 17 novembre 2018, la taxe carbone semble refaire surface et pourrait repartir à la hausse. L’idée est notamment défendue par le directeur de la Toulouse School of Economics, Christian Gollier, qui est membre de la commission des 26 économistes devant conseiller Emmanuel Macron sur les grands défis économiques de l’après-crise.
« Je pense qu’il faut lui donner une seconde chance », a-t-il déclaré sur BFM Business ce 1er juin.
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