Le bureau politique du parti a demandé à Bruno Gollnisch et à Marie-Christine Arnautu, qui se sont affichés dimanche avec Jean-Marie Le Pen, de démissionner de la direction.
Règlement de compte au sommet du FN au lendemain d’un 1er Mai marqué par deux rassemblements séparés, l’un organisé par Marine Le Pen et l’autre Jean-Marie Le Pen. À l’origine des crispations, la présence de trois députés européens FN aux côtés du fondateur du FN, dont deux, Bruno Gollnisch et à Marie-Christine Arnautu, sont membres de la direction du parti.
Le bureau politique du Front national a exigé lundi leur démission des instances du parti. Dans un communiqué, la direction « constate le caractère inacceptable de la participation de membres du Conseil d’administration du Front National à une manifestation politique réunissant un grand nombre d’organisations et de personnalités violemment hostiles au Front National ». Bruno Gollnisch, député européen, est sommé de quitter le bureau politique du FN et Marie-Christine Arnautu, vice-présidente, à la fois le bureau politique et le bureau exécutif.
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De son côté, Bruno Gollnisch, l’ancien dauphin de Jean-Marie Le Pen, ne semble pas plus enclin à prendre la porte. « J’ai dit que je refusais de me plier à cette décision dans l’instant, et pour le reste j’ai dit que je réservais ma décision », lâche-t-il au Scan, au sortir du bureau politique. « Je pense que compte tenu de mon âge je peux me donner le temps de réfléchir et de consulter mes amis. Je crois que nous représentons une sensibilité au sein du parti, plus importante que les chiffres ne le laissent penser. Je ne voudrais pas que ceux qui s’inquiètent de voir les sujets de société et liés à la famille moins portés au FN, n’interprètent tout cela comme "une purge", selon les mots choisis par Steeve Briois avec si peu de décence », s’agace-t-il. S’il était contraint de quitter le FN, ce qu’il « n’envisage pas du tout », Bruno Gollnisch indique qu’il se retirera de la vie politique.