Le bureau du Sénat a rejeté hier mercredi la proposition de l’Assemblée Nationale de fusionner les deux chaînes parlementaires qui avait pour objectif de diminuer les coûts de fonctionnement.
Pourtant, tous les groupes politiques de l’Assemblée Nationale avaient approuvé en décembre dernier une proposition de Claude Bartolone de fusionner « Public Sénat » avec « La Chaîne Parlementaire-Assemblée nationale », ce qui aurait permis de faire à terme 5 à 7 millions d’euros d’économies.
Mais le bureau du Sénat, qui est composé des chefs des groupes politiques, s’y est opposé, lui, à l’unanimité. Il refuse une mesure qui engendrerait « un plan social », même si il approuve quelques mutualisations de moyens à la marge. Claude Bartolone, avec lequel, une fois n’est pas coutume, nous sommes entièrement d’accord, estime que « Le principe de deux chaînes parlementaires se partageant le même canal fait figure d’exception française et ne correspond en rien à une exigence de service public pour le téléspectateur ».
Rappelons que les deux chaînes ont été fondées en mars 2000. Pour 2014, le budget de LCP-AN était de 16,6 millions d’euros et de 18,6 millions d’euros pour Public Sénat.
Rappelons aussi que l’État français, directement ou indirectement, possède et finance avec l’argent des contribuables 11 chaînes de télévision et plus de 100 stations de radio. Tout cela ne répondant que très légèrement à la notion de service public. Le seul autre État à posséder un empire audiovisuel plus important est l’État chinois.
Avant de chercher à faire des économies sur les services régaliens de l’État, comme la sécurité ou la justice, l’État français serait bien inspiré de liquider son empire audiovisuel qui n’a d’autre fonction qu’idéologique.