L’avocat d’Alain Soral évoque le procès fait par la LICRA à son client pour avoir republié Le Salut par les Juifs de Léon Bloy.
Une censure rétrospective dénoncée de la droite à la gauche par les connaisseurs de la littérature, la "censure pour antisémitisme" ayant été ordonnée le 13 novembre 2013.
Une censure partielle, puis totale, qui ouvre un champ incroyable « d’interventions » sur le patrimoine artistique : et si demain les crucifixions sont interdites dans les tableaux de Poussin ou de Raphaël ? Et si demain le catholicisme est interdit, pour « antisémitisme moyenâgeux » ?
Me Viguier fait ici la lecture de chapitres non interdits de ce livre, oeuvre d’un pur catholique, avec des envolées lyriques qui répondaient à La France juive de Drumont, et qui annonçaient le phrasé célinien. Pourtant, au fond, Bloy recommande humblement aux juifs de reconsidérer le Messie, car eux "seuls ont le pouvoir d’abroger la loi de tourments qu’ils édictèrent, sans savoir ce qu’ils faisaient". Ce qui n’est aujourd’hui pas vraiment d’actualité, on le voit.