Dans une lettre adressée ce week-end, au secrétaire général de l’OTAN, Anders Fogh Rasmussen, et aux dirigeants des 27 autres pays membres, le Premier ministre britannique David Cameron a donné une vision particulièrement agressive, des futures relations entre le bloc atlantiste et la Fédération de Russie :
« En 2014, le monde est plus imprévisible que jamais et nous nous trouvons à un nouveau moment charnière de l’histoire de l’alliance. En Afghanistan, notre mission touche sa fin. À l’est, la Russie a piétiné les règles du jeu avec son annexion illégale de la Crimée et la déstabilisation agressive de l’Ukraine. Au sud, un arc d’instabilité s’étend de l’Afrique du nord et du Sahel à la Syrie, l’Irak et le Moyen-Orient. Bien que l’OTAN a toujours cherché à être un partenaire de la Russie, pas une menace, il est clair que la Russie voit l’Otan comme un adversaire. Nous devons revoir notre relation à long terme avec la Russie. Alors que la crise russo-ukrainienne dure depuis six mois, l’OTAN doit s’accorder sur des mesures à long terme pour renforcer notre capacité à réagir rapidement aux menaces, pour rassurer nos alliés qui craignent pour leur propre sécurité et pour décourager toute agression russe. »
Très fidèle à Washington et souhaitant ardemment affaiblir la puissance russe, la Pologne, via son ministre des Affaires étrangères, Radoslaw Sikorski, a apporté son soutien à Londres :
« En janvier, alors que la crise a déjà éclaté en Ukraine, il y avait 10 militaires américains en Pologne. À présent 500 militaires de l’OTAN sont déployés en Pologne. C’est un progrès. Cependant le flanc oriental de l’OTAN a besoin d’un renforcement. Il est nécessaire d’accroître la présence militaire des forces de l’alliance. »