La commission des affaires juridiques du Parlement européen a adopté à une grande majorité un projet de résolution réclamant de la Commission des règles européennes en matière de droits des robots. Le texte prévoit de « créer le statut de personnes électroniques pour les robots autonomes les plus sophistiqués, impliquant des droits et des obligations spécifiques ». Des « droits de l’homme » pour les machines, en somme.
Les robots considérés comme des « personnes électroniques »
Nombre d’observateurs se sont montrés atterrés par cette proposition, à l’instar du National Review : « Si l’on accorde des droits aux robots, les droits de l’homme cesseront d’être objectifs, inhérents et inaliénables ; ils dépendront de l’individu et de ses capacités personnelles. Les machines ne sont pas et ne seront jamais des personnes morales. Elles sont simplement des objets ; même le plus sophistiqué des ordinateurs restera toujours dépendant de son programme ».
Le point essentiel de la résolution porte sur la question de la responsabilité juridique : « Si un jour les robots peuvent prendre des décisions autonomes, les règles actuelles ne suffiront pas à définir la responsabilité juridique de ceux-ci ».
Et les rédacteurs de poursuivre : « Plus les robots grandiront en autonomie, moins il sera possible de les considérer comme de simples objets dans les mains de leur propriétaire ».