Le Parlement lituanien a renvoyé mardi en commission parlementaire une proposition de loi déposée par la minorité polonaise et prévoyant l’interdiction en Lituanie de l’avortement, actuellement autorisé jusqu’à la 12e semaine de la grossesse.
"C’est un succès. Le vote après la première lecture du texte a montré que les députés sont ouverts au débat sur cette question, importante pour la société", a déclaré à l’AFP Zbignev Jedinskij, l’un des huit députés de LLRA, le parti de la minorité polonaise membre de la coalition au pouvoir.
"46 députés ont voté pour le renvoi de la proposition en travaux parlementaires, 19 ont voté pour son rejet et 25 se sont abstenus", a-t-il précisé.
Actuellement, l’IVG est autorisée en Lituanie jusqu’à la 12e semaine, sur simple demande de la femme. Quelque 10 000 avortements par an sont pratiqués dans ce pays de 3 millions d’habitants.
La proposition de loi est calquée sur la législation en Pologne où l’IVG est interdite depuis vingt ans, sauf en cas de viol, d’inceste, de malformation irréversible de l’embryon et de danger pour la vie ou la santé de la mère.
Selon les organisations féministes, la Lituanie voisine de la Pologne est l’une des destinations où des Polonaises se rendent pour y interrompre leur grossesse, faute de pouvoir le faire légalement dans leur pays.