Les maigres troupes du NPA se sont rassemblées du 30 janvier au 1er février à la Bourse du Travail de Saint-Denis à l’occasion du IIIème congrès du parti.
Durant trois jours, 200 personnes représentants les différents courants (cinq « plateformes », selon la terminologie du NPA) du petit parti trotskyste ont débattu de l’avenir de la formation moribonde et ce sont les partisans de l’isolement (la ligne historique, celle d’Alain Krivine, le dirigeant de l’ex-LCR) qui l’ont emporté en affirmant « vouloir tourner la page des discussions avec le Front de gauche pour les élections ». C’est ce qu’a fait savoir Ludovic Wolfgang, porte-parole de la plateforme majoritaire :
« Pour les élections (départementales et régionales) de 2015 et de 2017 (présidentielle), le NPA ne sera pas avec le Front de gauche. On ne discutera pas non plus avec eux sur l’éventualité ou pas de présenter un candidat. »
Une position que ne partage pas Olivier Besancenot, qui avait souscrit à une plateforme concurrente et minoritaire, désireuse de ne pas rompre le dialogue avec les partisans de Mélenchon.
Le Front de gauche avait vu ses rangs grossir en 2013 avec l’arrivée du courant Gauche unitaire (GU), issu du NPA (participation suspendue depuis les plaintes de certains candidats que GU estimait mal récompensés en terme de place sur les listes aux élections européennes).
Le NPA a également fait savoir qu’il préparait déjà les élections présidentielles de 2017 et n’excluait pas de discuter avec Lutte ouvrière afin de présenter un candidat commun.
Excités par les résultats de Syriza en Grèce, les adhérents du NPA espèrent que l’engouement d’une partie de l’Europe pour la gauche radicale lui permettra de ne pas totalement s’évaporer : en 2009, le groupuscule gauchiste revendiquait près de 9 000 adhérents, aujourd’hui, il prétend compter un peu plus de 2 000 militants.