« Jens-Christian Wagner est inquiet. Début janvier, le directeur, depuis 2014, des mémoriaux du Land de Basse-Saxe, dans le nord de l’Allemagne, a décidé de sonner l’alarme pour dénoncer l’augmentation du nombre de “provocations” perpétrées lors des visites de l’ancien camp de Bergen-Belsen, un des lieux de mémoire dont il a la responsabilité. »
C’est quand même le dernier pays dans lequel on pouvait s’attendre à ce genre de « provocations ». L’Allemagne est aux premières loges quant au devoir de mémoire et cela inclut évidemment le respect de la souffrance juive, mais peut-être pas un alignement total sur les injonctions sionistes, qui semblent ne pas avoir de limites ni de fin. Car on ne sait jamais jusqu’où doit aller la repentance. L’Allemagne paye, l’Allemagne s’agenouille, l’Allemagne demande pardon, que faut-il de plus ? Un hara-kiri national ?
Une surshoah contre-productive
Il faut avoir une pensée pour les morts, certes, car ils furent nombreux, en Pologne plus qu’en Allemagne, d’où les juifs allemands sont partis, car ils n’ont pas été assassinés sur place. Les Allemands sont d’accord pour dire que la persécution des juifs, c’était dégueulasse, mais la persécution des Allemands d’aujourd’hui ne passe pas : le gavage des goys, ça suffit ! Es reicht !
Le 75e anniversaire de la libération par les Soviétiques du camp d’Auschwitz est l’occasion de se re et re et re-remémorer un truc que tout le monde connaît par cœur, impossible d’y échapper, comme une gigantesque coulée de phosphore sur Dresde, la mort blanche qui s’insinuait jusque dans les caves où la population civile se terrait : les médias dominants nous en mettent plein la vue, plein les oreilles, plein la tête, et encore plus que d’habitude alors qu’on était déjà à saturation.
Il faudrait interroger nos décideurs médiatiques sur l’utilité de ce gavage (on n’a pas dit gazage, mais on pourrait dire gazage des goys, tout en craignant la remontrance d’une Ruth Elkrief pour qui le mot ne peut pas être employé à la légère par les Gilets jaunes), un gavage qui est devenu totalement contre-productif, la preuve :
« Il faut dire que le tableau brossé par M. Wagner est sombre. Dans son bureau de la ville de Celle, situé dans une petite maison du XVIIIe siècle qui fut le siège local de la SS sous le IIIe Reich, à une vingtaine de kilomètres de Bergen-Belsen, cet historien de 53 ans cite quelques-uns des incidents survenus dans l’ancien camp au cours de l’année 2019. Parmi eux, la venue d’un youtubeur très connu dans les milieux négationnistes, qui a pris à partie des employés du mémorial en mettant en doute les injections mortelles de phénol administrées aux déportés dans l’infirmerie du camp. Quelques jours plus tard, le même homme s’était fait remarquer dans l’ancien camp de Dachau (Bavière), en demandant à l’accompagnatrice d’un groupe scolaire si elle était juive. »
Les dommages collatéraux du carpet-bombing anti-allemand
Eh oui, loi de l’action-réaction : on gave un canard, il fait vovo. Il dégorge toute sa propagande, il est énervé, il ne veut plus bouffer de la Shoah matin, midi et soir. La Shoah doit être enseignée dans les écoles, certes, mais au même titre que le génocide programmé de l’élite polonaise, des populations soviétiques dans l’espace vital allemand décidé par Himmler, des Chinois de Nankin en 1937. Nankin ? L’occupation japonaise de décembre 1937 vire au gore : des dizaines de milliers de viols sur femmes et enfants, et enfants, on répète, des centaines de milliers de morts chinois, des civils !, par balles et baïonnette. Un concours de tuerie inimaginable... pour même pas une ligne dans nos livres scolaires de propagande historique ! Pourtant, il s’agit bien d’un génocide :
« Il n’existe pas d’explication apparente pour ce sinistre événement. Les soldats japonais, qui espéraient une victoire facile, ont au contraire combattu pendant des mois et ont subi plus de pertes que prévu. Ils étaient las, en colère, frustrés et fatigués. Les femmes chinoises étaient sans défense, les hommes sans pouvoir ou absents. La guerre, bien que non déclarée, n’avait pas de but bien précis. Peut-être tous les Chinois, quels que soient leur âge ou sexe, semblaient marqués comme victimes. » (Wikipédia)
Les shoahs oubliées
Qui à l’école a entendu parler du massacre de Nankin ? Personne. La guerre sino-japonaise fera 3 millions de morts militaires et 9 millions de morts civils chez les Chinois, mais les historiens estiment que 20 millions de Chinois ont disparu pendant cette occupation sanglante qui durera jusqu’en 1945. C’est peut-être pour cela que les Chinois ont une petite dent contre les Japonais et se foutent de la Shoah des juifs comme de l’an 40. Pourtant, Claude Lanzmann est allé proposé son film fétiche là-bas, sans grands résultats. La shoatisation de la Chine n’est plus à l’ordre du jour, semble-t-il. Ils ont déjà la leur.
L’article du Monde peut se lire de deux façon, non pas d’une façon juive ou d’une façon nazie, mais d’une façon propagandiste ou d’une façon neutre, historique, dépassionnée :
« Autre exemple : la visite houleuse d’une classe de lycée, au cours de laquelle une poignée d’élèves a tenté de déstabiliser la guide, en soutenant que le nombre élevé de morts à Bergen-Belsen, en particulier dans les derniers mois de la guerre, était moins lié à la volonté criminelle des nazis qu’aux difficultés d’approvisionnement causées par les bombardements alliés. Ou encore en affirmant que la situation des déportés à Bergen-Belsen – connu notamment à travers la figure d’Anne Frank, morte du typhus en mars 1945, à l’âge de 15 ans – n’était pas plus dramatique que celle des soldats allemands internés dans les Rheinwiesenlager, ces camps installés par les Américains, près du Rhin, au moment de la chute du IIIe Reich. »
Quand on capitalise à mort sur une souffrance, faut-il s’étonner qu’on se fasse jeter une souffrance concurrente au visage ? Il est vrai que la souffrance des populations civiles allemandes pendant l’occupation russe, et la grande transhumance des civils allemands des territoires conquis jusqu’en 1944 ne figurent pas au programme de nos collèges et lycées. Pas assez manichéen ! Trop déshoatisant ! Et pourtant, des victimes, il y en a eu, dans tous les camps.
Halt à la Kultur de la honte !
Voilà pourquoi les gardiens et les guides des sites concentrationnaires transformés en musées mais aussi en instruments de propagande assistent à des scènes de résistance, une résistance qui n’est pas de l’antisémitisme, mais un refus de gober une propagande insupportable, un torrent manichéen destiné à détruire l’âme allemande. Les gens résistent au gavage, voilà tout, et ça étonne Thomas Wieder du Monde, qui évoque la « libération de la parole » (il est temps, 75 ans après) en lien avec la montée de l’AfD : mais quel autre moyen est donné aux Allemands de raviver leur patriotisme, l’amour de leur pays ?
Une fois seulement, lors de la Coupe du monde de football 2006 (en Allemagne), on a pu voir des drapeaux allemands s’agiter sans que les autorités mondialistes ne surréagissent à coups de « achtung patrie, Hitler, nazisme, Shoah ! ». Cet amour leur est interdit, alors il passe par toutes les fentes possibles dans le mur, le mur de leur repentance. C’est un autre mur, moins visible que celui de Berlin, mais qui est lui aussi en train de s’effriter. Et il tombera, fatalement, car c’est le sens de l’Histoire.
Que les autorités allemandes sous le joug moral des autorités sionistes cessent cette propagande désastreuse, laissent les historiens travailler, et ce revival prétendument antisémite s’éteindra de lui-même. Trop de propagande tue la propagande ! On dirait qu’il y en a, du côté des autorités « morales », qui ont vraiment envie que l’antisémitisme se refasse une santé !
« De Bergen-Belsen à Buchenwald, les deux directeurs [de mémoriaux, NDLR] avancent la même analyse. Selon eux, tout a changé avec la montée de l’AfD, et en particulier depuis que les dirigeants de ce parti, créé en 2013 pour réclamer la fin de l’euro et le retour du deutschemark, ont décidé d’en faire un mouvement d’extrême droite nationaliste et xénophobe défendant une lecture “alternative” de l’histoire allemande. Début 2017, Björn Höcke, leader de l’aile radicale de l’AfD et chef de file du parti en Thuringe, a ainsi qualifié de “monument de la honte” le Mémorial aux juifs assassinés d’Europe, à Berlin, réclamant “un virage à 180 degrés de la politique mémorielle de l’Allemagne” et considérant comme “un grand problème” qu’Hitler soit dépeint comme “l’incarnation du mal absolu”. »
Pour finir, à propos de Hitler, le « mal absolu » selon la propagande occidentale, pour utiliser un euphémisme : des dirigeants symbolisant le mal absolu, il y en a beaucoup dans l’Histoire, pas la peine de les citer, même les Palestiniens, ces juifs des juifs, ont les leurs.
Pour reprendre notre titre, c’est donc la propagande de la Shoah et non la Shoah elle-même que les Allemands rejettent de plus en plus. Le camp d’Auschwitz, qui a été conservé pour être un lieu de mémoire, est devenu une fabrique du sionisme, une formation au sionisme pour les enfants du monde entier.
Sur Europe 1, Nathalie Lévy se demande comment assurer la « transmission de la Shoah » :