Depuis quelques semaines, des signaux inquiétants se multiplient et donnent lieu à des commentaires peu habituels de la part de quelques personnalités en vue. Les déclarations de Juncker avant son départ ou celles d’Attali sont des annonces assez claires de ce que les élites préparent : une prochaine guerre mondiale.
Extrait du n°271 de LIESI :
Tandis que l’administration américaine concentre le débat sur la possession d’armes par les particuliers, sur l’ensemble du territoire des États-Unis, les administrations ont réalisé des stocks d’armes et de munitions faramineux. Franchement, cela ne cadre pas avec une belle reprise économique ! Même si les ténors politiciens de Goldman Sachs cherchent à vendre une reprise totalement virtuelle… pour mieux spéculer à l’effondrement de l’économie mondiale ? Mais à quoi bon si tout s’effondre ?
Et que dire des statistiques macro-économiques publiées dans l’après-midi du 30 janvier aux États-Unis : une catastrophe sur le PIB et l’inflation.
À quand le prochain attentat style Sarajevo, interroge J. Attali ?
Probablement pas encore, mais nous nous en rapprochons incontestablement. La logique de la guerre est en marche. Dernièrement, les autorités japonaises se sont engagées dans la brèche. En effet, le nouveau premier ministre conservateur du Japon, Shinzo Abe, dont on a eu l’occasion de parler pour évoquer sa politique d’impression massive de yens en vue de relancer l’économie et surtout l’inflation, annonce qu’il va modifier la Constitution d’après-guerre, imposée par les États-Unis. M. Abe a indiqué qu’il allait « d’abord amender l’article 96 », un premier pas indispensable pour une réforme ultérieure éventuelle de celui qui consacre le pacifisme du pays (art. 9). Il lui faudra cependant organiser un vote de la Diète (le Parlement bicaméral) et obtenir l’accord des deux tiers au moins de tous les membres de chaque chambre.
On reparle de ce fameux article 9 très contesté dans les milieux nationalistes. Surtout à un moment où les relations du Japon avec ses voisins immédiats, Chine et Corée du Sud, sont toujours profondément marquées par les contentieux non soldés de l’histoire. « Durant la campagne électorale qui l’avait porté au pouvoir le 16 décembre 2012, Shinzo Abe avait plusieurs fois évoqué sa volonté de redéfinir le concept de “forces d’autodéfense”, la terminologie officielle, pour en faire une “force armée” à part entière » (Le Monde).
Sans surprise, le budget de la défense 2013-2014 qui vient d’être adopté est en hausse pour la première fois depuis 11 ans, à 52 milliards de dollars. Mais le premier ministre conservateur du Japon, Shinzo Abe, est aussi réaliste : il souhaite l’organisation d’un sommet en vue de modifier les relations houleuses avec la Chine. Difficile d’être sur plusieurs fronts. Décidément, notre monde évolue rapidement aux quatre coins du globe.