Le Hezbollah a mis en garde contre une prochaine guerre israélienne à la suite de la publication par le Washington Post d’une carte israélienne sur les positions militaires de la résistance au Sud Liban.

A ce propos, le membre parlementaire du bloc du Hezbollah Nawaf ElMoussaoui a appelé « les autorités libanaises officielles à réagir aux fuites israéliennes concernant des plans militaires et sécuritaires pour frapper le Hezbollah, en entamant une campagne politico-diplomatique qui empêche l’ennemi de déformer la réalité et qui rappelle au grand public les crimes contre l’humanité israéliens à l’encontre du Liban ».

Tout en insistant que le Liban était depuis toujours victime des agressions israéliennes, et que par la suite, il a le droit de se défendre, Moussaoui a exhorté le ministère libanais de la justice d’offrir l’aide nécessaire aux familles des victimes pour déposer des plaintes contre les meurtriers israéliens devant les instances juridiques internationales.

Selon lui, ce ministère est concerné également de charger les ambassadeurs libanais de se mobiliser pour faire la lumière sur les crimes israéliens.

« Face aux défis internes et externes, le gouvernement doit se baser sur le soutien populaire et parlementaire pour protéger l’unité, la sécurité et l’indépendance du pays. Ce nouveau gouvernement doit être fort et capable de mettre fin aux ingérences sécuritaires et diplomatiques américaines », a-t-il dit.

De son côté, le général à la retraite Amin Hoteit a indiqué qu’Israël est toujours soit en état de préparation de la guerre soit en état d’exécution de cette guerre. Selon lui, « le Liban doit toujours considérer que la guerre est imminente et inévitable, mais que les trois facteurs qui déterminent la décision israélienne sont : la capacité d’Israël à triompher, à supporter les pertes matérielles et humaines, et à profiter des résultats de cette guerre ».

Commentant l’affaire de la carte israélienne, Hoteit a dit qu’elle n’avait aucune valeur militaire, mais que sa valeur est essentiellement politique. « Israël veut dire aux Nations Unies que vos forces au Liban n’appliquent pas la résolution 1701, et que ces forces doivent agir sous le chapitre 7 pour pouvoir fouiller et enquêter dans cette région », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre qu’à la base de cette carte, il s’avère qu’Israël n’a plus de banques de données sur des cibles au Sud Liban comme ce fut le cas durant la guerre de juillet 2006, mais que tout le Sud est devenu une cible pour les Israéliens.

Le général à la retraite a condamné l’inertie de l’Etat libanais, trois jours après la publication de cette carte, ajoutant que la résistance ne craint pas la guerre, « puisque cette guerre va changer l’image de la région ».