Comme on pouvait s’y attendre, le Front national ne rafle aucune région lors de ce second tour des élections régionales 2015. BHL (voir son tweet) a gagné ! L’alternance UMPS – ou LRPS – ainsi que la peur du « fascisme » instillée par les médias dans un ensemble merveilleux, n’ont laissé aucune chance aux six frontistes placés en tête par les électeurs lors du premier tour.
Les sorties du CRIF, du Grand Orient, de la presse, des médias audiovisuels, des personnalités morales de tout poil et des stars paniquées du showbiz ont eu raison de la petite fronde des Français, qui ont cru un instant qu’ils pouvaient faire quelque chose « contre le système ». Ce qui ne signifie pas que le vote FN est un vote révolutionnaire en soi, mais il est suffisamment dérangeant pour le système en place pour qu’on s’y intéresse. Ceux qui pensaient que le FN était aligné sur les thèses américano-israéliennes en seront pour leurs frais : Roger Cukierman et Daniel Keller, ces deux bons citoyens français, ont mené la bataille contre les deux filles Le Pen. On se demande bien ce qu’ils avaient à y perdre. Des subventions (pour le CRIF) ? Des représentants dans un éventuel gouvernement Marine Le Pen (pour les francs-maçons) ?
Chacun sait que sans la générosité publique, qui finance le CRIF et ses procès contre les mauvais Français, cet organisme n’aurait plus aucune influence. Éjecté des tribunaux, qu’il pollue par son obsession anti-antisémite, il désengorgerait un peu la justice de ce pays, qui n’en a plus beaucoup, pour laisser la place à de vrais plaignants. Du côté des francs-maçons, du Grand Orient ou d’ailleurs, chacun sait là aussi que la consanguinité avec le pouvoir exécutif ne date pas d’hier. Lors de chaque formation d’un gouvernement, il n’est pas rare d’entendre un Frère balancer le nombre des Frères promus. Pourquoi pas ? Si la compétence est là. À ce propos, Xavier Bertrand, dont la table est très recherchée lors des dîners du Siècle, pour sa capacité à retourner ses contradicteurs, a choisi lors de cette campagne électorale de contrer Marine Le Pen et ses thèses, avec une violence assez remarquable. On aurait même pu l’accuser de machisme d’un autre âge. On n’a pas entendu Caroline Fourest ou Isabelle Alonso dans cette affaire, pourtant promptes à sauter sur la moindre saillie antifemme. C’est donc que dans leur logiciel idéologique, l’antimachisme vient après l’antifascisme. Que les choses soient bien ordonnées.
Il ressortira donc de cette campagne trois choses, comme diraient les énarques, qui squattent le pouvoir avec le résultat que l’on sait depuis l’avènement de la Ve République :
Un, comme nous l’avions prévu, la présidentielle 2017, qui sera sanglante, se jouera entre trois blocs : celui de droite nationale, incarnée par Marine Le Pen ; celui du centre, incarné par l’axe Fillon-Hollande, ou Juppé-Hollande (sion Sarkozy-Valls), et celui de gauche, avec un assemblage hétéroclite Front de gauche-écologistes-trotskistes. Vu la situation sociale, et sa dégradation, ce sera – sans tomber dans le pronostiquisme à la Duhamel – dans les 35-40-25, voire 40-40-20, en cas d’aggravation de la dégradation ! Trois chiffres qui symbolisent les nouvelles mensurations de la France. Des mensurations qui seront fonction des peurs des classes moyennes, et de la hiérarchie de leurs peurs : Chômage passera-t-il toujours derrière Terrorisme et Fascisme ? Car c’est bien ce tiercé, dans la tête des Français, qui décidera de la politique suivante.
En cas de tiercé Chômage-Terrorisme-Fascisme, le FN pourra même faire 40% à lui tout seul. C’est le centre « démocrate » (rire), pris en sandwich par les deux extrêmes, qui sera laminé. On remarque que le Système fait tout, à travers ses portes-paroles, pour placer Terrorisme en tête, histoire de reléguer Chômage en dernière position, et Fascisme en second : le FN n’aura alors pas la moindre chance de gouverner. Le jeu d’apprentis sorciers de Hollande et Valls doit donc continuer d’appuyer sur la situation d’urgence, sur la double menace « fasciste et islamiste », exactement sur la ligne BHL, qui prône depuis des années un combat sans merci contre le fascisme vert et le fascisme blanc, si l’on peut dire. Quant au Chômage, ce fascisme de l’alternance droite/gauche, ce n’est pas son affaire, au grand désocialisateur...
Comme quoi, BHL est un visionnaire. Ou alors il arrive à imposer ses vues aux dirigeants politiques français. Quant à ceux qui dénoncent la collusion entre BHL et l’islamisme radical (voir photo), qu’ils sachent qu’ils se trompent lourdement : quand l’islamisme radical fait le jeu d’Israël, eh bien c’est un bon islamisme radical. Le mauvais, c’est celui du Hezbollah et de l’Iran.