Consternation dans les hautes sphères du pouvoir : deux chasseurs alpins ont eu l’outrecuidance de faire un clin d’œil à Dieudonné devant une synagogue le 7 septembre dernier, en plein Chabbat Techouva. Le CRIF ne pouvait rester sans réaction.
Le début du communiqué publié lundi 9 septembre sur Crif.org effleure d’abord les faits avec pudeur :
« Le CRIF est choqué par la photo des militaires faisant ce nouveau “geste”, signe de ralliement de Dieudonné, devant une synagogue le 7 septembre dernier. »
Ce « geste » que l’on ne peut nommer est bien sûr celui de la « quenelle ». Que ce terme technique de l’humour évoque métaphoriquement, dans le jeu politique, la pénétration du perdant par les voies « nauséabondes » aurait pu expliquer l’impossibilité, pour l’institution de Lumière, de prononcer son nom. Mais à lire la suite du communiqué, il semblerait que le CRIF essaie en réalité, à la suite de Dreuz.info, de conférer à la quenelle un sens qu’elle n’a jamais eu :
« Le CRIF prend acte du fait que les deux chasseurs alpins, rapidement identifiés, ont vu leur mission de sécurisation “Vigipirate” interrompue. Il demande qu’une enquête soit diligentée et estime que l’armée doit condamner systématiquement tout geste raciste et antisémite ou faisant l’apologie du nazisme. »
En somme, rien de bien surprenant dans ce communiqué un brin rabat-joie : après tout, pour continuer de faire croire aux Français que la lutte contre l’antisémitisme est une cause prioritaire, et ainsi conserver sa place de choix parmi les lobbies de la « République », il faut bien faire croire que la France est remplie de nazis – quitte à les inventer !