La levée de la zone d’exclusion aérienne par le Conseil de sécurité de l’Onu et la décision de l’Otan d’achever sa mission en Libye le 31 octobre ont été une surprise pour les nouvelles autorités libyennes, a déclaré vendredi Salwa Faouzi el-Deghali, chargée des affaires juridiques au CNT.
Selon la chaîne Al Jazeera, Mme el-Deghali a espéré que l’alliance militaire des "Amis de la Libye" créée récemment au Qatar pourrait remplacer dans une certaine mesure l’Otan pour protéger les frontières de la Libye et garantir sa sécurité.
Le président du Conseil national de transition (CNT) libyen, Moustapha Abdeljalil, a cependant appelé l’Otan, lors d’une réunion des chefs d’état-major des pays engagés militairement en Libye, qui s’est tenue mercredi 26 octobre à Doha, à prolonger son opération militaire au moins jusqu’à la fin de l’année.
Il a justifié sa demande par la nécessité de "protéger les frontières afin de prévenir une éventuelle intervention militaire, et de défendre la Libye contre les rescapés du régime de Kadhafi qui se sont réfugiés dans les pays voisins".
Lors de cette même réunion des pays amis de la Libye, le général-major Hamad Ben Ali El-Atia, chef d’état-major des Forces armées qataries, a annoncé la création d’une nouvelle alliance internationale de treize pays, dont les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne, sous la conduite du Qatar, pour la période qui suivra la fin de la mission de l’Otan.
Selon le général, le rôle du Qatar sera notamment de coordonner, d’entraîner et de refonder l’armée libyenne.
La confrontation armée entre les troupes du colonel Kadhafi et les forces du CNT, soutenues par l’Otan, a fait des milliers de morts et a porté un grave préjudice à l’économie de la Libye. Le leader déchu libyen Mouammar Kadhafi, aux commandes du pays pendant 42 ans, a été tué le 20 octobre près de sa ville natale de Syrte.