L’anecdote est connue. Le 25 décembre 1914, les troupes germaniques et franco-britanniques ont arrêté de s’entretuer pour fêter Noël et opérer quelques rapprochements inimaginables pour les états-majors. On a fait des sapins de Noël ensemble, on a joué au foot, échangé des clopes, enterré ses morts. Un jour de paix et de fraternité au milieu de l’enfer. Le lendemain, les bombardements reprenaient.
Ces fois (rares bien sur) où les soldats sortaient des tranchées pour se serrer la pince, même faire un match de foot pic.twitter.com/JSuryXSeyc
— mathilde larrere (@LarrereMathilde) 23 décembre 2017
De cette histoire dans l’Histoire nous retiendrons une leçon, et une leçon vigoureuse pour l’avenir et pour aujourd’hui : une trêve entre les peuples est possible, et ce sont les oligarchies, qui sont connectées, qui injectent le poison entre les peuples.
— sd (@deseu) 24 décembre 2017
Si nous désobéissons de manière non-violente [1] à ces dominances, nationales ou internationales, leur pouvoir s’effondre. Mais il faut avoir le courage d’aller contre le courant, alimenté par les médias, l’école, et les relations interpersonnelles qui en découlent. La déconstruction, chère à nos philosophes baragouineurs des années 70, ne peut être que la déconstruction mentale de cette propagande mortifère. Le reste est de la littérature.
La désintoxication médiatique, que nous pratiquons depuis 10 ans maintenant, nous a fait comprendre qui commandait, qui séparait les communautés, qui opposait les hommes entre eux. Et pour quel profit. Oui, le Diable est le grand Séparateur. Il peut prendre la forme de cabinets politiques sous influence de grands marchands d’armes ou de banquiers internationaux qui font des bénéfices faramineux sur les conflits entre les hommes. Qu’on se souvienne seulement de Basil Zaharoff.
Si un Noël est possible, pourquoi pas tous les jours Noël ?
Mais ça, on le sait tous. La leçon terrible de la Première Guerre mondiale n’a pas été retenue puisque les hommes ont recommencé à s’entretuer en Europe dès 1939. Cependant, la fraternisation et la réconciliation ne sont pas des utopies : « on » veut juste le faire croire. Elles correspondent à un besoin humain, à un niveau qui n’est pas celui des oligarchies, cette fabrique de l’inhumain. Si les oligarchies s’entendent entre elles, les peuples n’en ont pas le droit. Tout est fait pour opposer ces derniers, les jeter les uns contre les autres, les maintenir en état de concurrence, de compétition, de haine. Les concepts de « repentance », de travail de « mémoire » en découlent.
Les producteurs de haine sont les grands séparateurs. L’exemple parfait en est le triste Manuel Valls, ce mélange de Detritus et d’Iznogoud félicité par les oligarchies de Paris à Tel-Aviv en passant par New-York, mais détesté par le peuple. C’est un agent du Diable, n’en doutons pas. Il est récompensé pour cela en pouvoir temporel. Rejeté par le suffrage universel, il n’en continue pas moins à déverser sa haine partout et tout le temps, il a le droit et probablement le devoir [2] de prôner la séparation entre les Français de toutes les cultures, origines, couleurs, religions.
Ici, de jeunes Palestiniens célèbrent Noël en dansant :
#Palestinian girls and guys do the #Dabkeh dance in Beit Jalah, celebrating #Christmas_Eve. pic.twitter.com/k7GcTZiFiu
— Not Numbers (@WeAreNotNumbers) 22 décembre 2017
« Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! » (Marc, 10,2-16)
Si, au lieu de se faire mettre à l’amende un par un [3], les Français qui déplaisent à l’oligarchie en place ou qui sont attachés à leur liberté faisaient front commun, le terrorisme des agents de cette domination mortifère s’effondrerait sur lui-même, les oukases des associations de censure et de répression resteraient lettre morte, et le pays pourrait enfin respirer.
Dans le conflit triangulé qui menace l’unité du pays – un conflit commandé par la pointe de la pyramide – seule la fraternisation entre les parties en instance de séparation permettra de ressouder le pays.
Car aujourd’hui, le Séparateur abat son épée entre tous et toutes : hommes et femmes, hétéros et homos, travailleurs et chômeurs, souverainistes de gauche et de droite, riches et pauvres, chrétiens et musulmans...
En tendant la main à nos « ennemis » désignés, nous pouvons anéantir le projet des Séparateurs. Mais pour cela, il faut aimer son ennemi. Seul l’amour peut abattre la stratégie oligarchique.